Taxe foncière gelée : le gouvernement recule face à la colère des ménages

Par Aurélie Lefebvre 27/11/2025 à 08:08
Taxe foncière gelée : le gouvernement recule face à la colère des ménages

Le gouvernement recule sur la hausse de la taxe foncière pour éviter une crise sociale, tout en étudiant des réformes énergétiques controversées.

Un recul stratégique face à la grogne sociale

Dans un contexte économique tendu, marqué par une crise des finances publiques et un pouvoir d’achat en berne, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé mercredi 26 novembre 2025 la suspension de la hausse prévue de la taxe foncière. Cette mesure, qui devait concerner plus de 7 millions de logements en 2026, a été reportée au printemps 2026, avec un calcul désormais effectué au niveau départemental.

Une décision motivée par la peur des mouvements sociaux

L’exécutif justifie cette décision par la nécessité d’éviter une bronca sociale, alors que le spectre des Gilets jaunes plane toujours sur le gouvernement. « On ne peut pas ignorer le moral des ménages, qui anticipent déjà des restrictions budgétaires pour Noël », a déclaré une source proche de Matignon.

L’énergie, un enjeu majeur pour les ménages et les entreprises

Parallèlement, le gouvernement s’engage à réformer les tarifs d’accise sur l’électricité, actuellement deux fois plus élevés que ceux sur le gaz, alors que ce dernier est plus polluant. Une proposition du sénateur Husson, visant à réduire ces taxes sur l’électricité tout en les augmentant légèrement sur le gaz et le fioul, est étudiée. Cependant, cette mesure risquerait de creuser le déficit, déjà promis à rester sous les 5 % en 2026.

Un équilibre budgétaire fragile

Pour compenser la perte de recettes, Matignon envisage de renoncer à la baisse des impôts de production pour les PME, comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Une idée rejetée par les organisations patronales, qui dénoncent depuis des années le poids de ces taxes sur la compétitivité française.

Un gouvernement sous pression

Alors que la crise des vocations politiques se poursuit et que les partis se préparent pour 2027, le gouvernement Lecornu II tente de naviguer entre impératifs économiques et attentes sociales. Dans un contexte où l’Union européenne appelle à la rigueur budgétaire, cette décision pourrait être perçue comme un recul tactique plutôt qu’une véritable réforme structurelle.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (7)

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J

julien-sorel-3

il y a 1 semaine

Moi je dis : si on doit payer plus, au moins qu'on ait des services publics dignes de ce nom. Les écoles, les hôpitaux, tout part en couilles...

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Solstice

il y a 1 semaine

Le vrai problème, c'est que l'État ne veut pas taxer les ultra-riches. La taxe foncière, c'est juste une façon de faire payer les petits propriétaires. La lutte des classes, ça existe encore !

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Raphaël63

il y a 1 semaine

Encore une fois, le gouvernement cède à la pression des lobbies. La France a besoin de stabilité fiscale, pas de mesures opportunistes qui affaiblissent les finances locales.

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Robert T.

il y a 1 semaine

@raphael63 Les lobbies ? Parlons plutôt des contribuables qui galèrent ! La hausse de la taxe foncière était un coup de massue pour les classes moyennes. Le gouvernement a eu raison de reculer.

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Corte

il y a 1 semaine

Geler la taxe foncière, c'est comme mettre un pansement sur une jambe de bois. Le système est pourri jusqu'à la moelle, mais bon, on va faire semblant que ça change quelque chose.

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QuantumLeap61

il y a 1 semaine

En Allemagne, la taxe foncière est indexée sur le marché immobilier. Pourquoi la France ne s'inspire pas de modèles plus équitables ? L'Europe a tant à nous apprendre...

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Spirale

il y a 1 semaine

Selon l'INSEE, la taxe foncière représente 1,5% des recettes fiscales locales. Le gel risque de creuser le déficit des communes déjà en difficulté. Une réforme structurelle s'impose.

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Izarra

il y a 1 semaine

@spirale Exactement ! Et pendant ce temps, les riches propriétaires continuent de se goinfrer. Une vraie réforme fiscale passerait par un impôt progressif sur le patrimoine immobilier !

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Maïwenn Caen

il y a 1 semaine

Ah, le gouvernement recule encore... Comme d'hab, ils font semblant de nous écouter jusqu'à ce qu'on arrête de crier. La prochaine fois, on leur enverra des factures d'électricité en guise de protestation.

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