Trump, le service militaire et la gauche divisée : Glucksmann sonne l'alarme

Par Mathieu Robin 24/11/2025 à 12:15
Trump, le service militaire et la gauche divisée : Glucksmann sonne l'alarme

Raphaël Glucksmann dénonce le plan de Trump pour l'Ukraine et plaide pour un service militaire universel, tandis que la gauche française reste divisée.

Un plan de paix ukrainien « dicté par le Kremlin »

L'intervention de Raphaël Glucksmann sur franceinfo ce lundi 24 novembre 2025 a fait grand bruit. Le député européen de Place Publique a violemment critiqué le projet de paix proposé par Donald Trump pour l'Ukraine, le qualifiant de « plan de capitulation ».

« Ce plan obligerait l'Ukraine à céder des territoires, à limiter son armée, et à renoncer définitivement à l'OTAN. C'est une soumission pure et simple, dictée par le Kremlin. »

Glucksmann a appelé à une fermeté européenne face aux pressions américaines, exigeant un « leader européen capable de regarder Trump dans les yeux et de dire non ». Une position qui s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l'UE et l'administration Trump.

Service militaire : une nécessité pour la Nation

Alors qu'Emmanuel Macron envisage un service militaire volontaire, Glucksmann y voit une opportunité historique. « Si ce n'est pas un gadget comme le SNU, alors oui, le moment est venu », a-t-il déclaré, citant Jean Jaurès pour qui la défense de la Nation ne devait pas être l'affaire des seuls militaires.

Le député propose d'aller plus loin : un service universel et obligatoire, mais pas forcément militaire. « Cela peut être civique, écologique, ou social. L'essentiel est de redonner du sens à l'engagement collectif. » Une idée qui pourrait séduire une jeunesse en quête de valeurs.

La gauche en crise avant les municipales

Alors que les élections municipales approchent, la gauche française apparaît plus divisée que jamais. Glucksmann assume cette fracture, notamment avec La France Insoumise.

« Nous allons montrer que la gauche démocrate et républicaine est majoritaire. Nous assumerons la confrontation. »

Pourtant, malgré l'urgence face à la montée du Rassemblement National, Glucksmann refuse toute primaire unitaire. « Certains veulent inclure Jean-Luc Mélenchon, mais je ne le soutiendrai jamais », a-t-il affirmé, creusant encore davantage les divisions.

Une attitude qui interroge alors que le gouvernement Lecornu II peine à stabiliser les finances publiques et que la sécurité reste un enjeu majeur.

Un contexte international explosif

Cette interview intervient dans un climat géopolitique tendu. La guerre en Ukraine, les tensions avec la Russie, et les divisions internes fragilisent la France. Glucksmann appelle à un sursaut, tant sur le plan intérieur qu'international.

Reste à savoir si cette prise de position suffira à rassembler une gauche morcelée, alors que les élections de 2027 se profilent à l'horizon.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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