13-Novembre 2015 : Manuel Valls brise le silence sur les séquelles d'une nuit qui a changé la France

Par Aurélie Lefebvre 09/11/2025 à 21:45
13-Novembre 2015 : Manuel Valls brise le silence sur les séquelles d'une nuit qui a changé la France
Photo par Meizhi Lang sur Unsplash

Manuel Valls revient sur le 13-Novembre 2015, soulignant les séquelles psychologiques des victimes et les lacunes sécuritaires persistantes.

Un témoignage rare sur les blessures invisibles du terrorisme

Dix ans après les attentats du 13-Novembre, Manuel Valls, ancien Premier ministre, livre un témoignage poignant sur les séquelles psychologiques et politiques de cette nuit d'horreur. Dans un entretien exclusif, il revient sur les moments clés de la crise, tout en soulignant l'urgence d'une mémoire collective engagée.

L'école militaire, symbole de l'effroi

L'image qui hante encore Manuel Valls n'est pas celle des attaques elles-mêmes, mais celle des familles en quête d'espoir devant l'École militaire. "C'est là que l'horreur s'est matérialisée", confie-t-il. Ces moments où des proches apprenaient la disparition d'un être cher restent gravés dans sa mémoire.

Une prise de conscience brutale

Alors que les attaques se succédaient en moins d'une heure, Valls décrit une prise de conscience progressive. Les appels de François Hollande depuis le Stade de France, les témoignages de journalistes sur place ont confirmé l'ampleur du drame. "Nous n'étions pas préparés à une telle attaque multisites", reconnaît-il, pointant du doigt les lacunes persistantes de la sécurité intérieure.

Les victimes, premières concernées

Avec une humilité rare, Valls insiste sur la distinction entre son propre traumatisme et celui des victimes.

"Elles resteront marquées physiquement et psychologiquement à tout jamais. Nous devons penser à elles d'abord."
Un rappel nécessaire alors que le gouvernement Lecornu II peine à financer les dispositifs d'accompagnement des survivants.

Un héritage politique lourd

Cette nuit a marqué un tournant pour la France, confrontée à un terrorisme islamiste que certains, à droite comme à l'extrême droite, minimisent encore. Valls critique implicitement les discours sécuritaires démagogiques, rappelant que "nos démocraties apaisées" doivent rester vigilantes sans sacrifier leurs valeurs.

Un devoir de mémoire engagé

Alors que l'extrême droite tente de récupérer le récit du 13-Novembre, Valls appelle à une commémoration qui honore les victimes sans instrumentalisation politique. Un message fort alors que la gauche française cherche à se rassembler face aux défis de 2027.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (11)

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F

Fragment

il y a 1 mois

Selon l'INSEE, les dépenses sécuritaires ont augmenté de 15% depuis 2015. Mais les résultats sont inégaux selon les territoires. Les données montrent qu'il faut une approche plus ciblée.

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Roscoff

il y a 1 mois

Les victimes méritent mieux qu'un simple témoignage. Où sont les aides concrètes ? Où sont les politiques de prévention ? La gauche doit exiger des comptes. Assez des belles paroles !

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HGW_304

il y a 1 mois

@roscoff La gauche et la droite sont aussi hypocrites l'une que l'autre. Ils parlent, ils promettent, mais rien ne change. Le système est pourri, point final.

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Corte

il y a 1 mois

Ah, Valls qui joue les sensibles maintenant... Où était-il quand il fallait agir ? Les discours, ça ne remplit pas les trous dans les budgets sécuritaires. Pathétique.

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ghi

il y a 1 mois

@corte C'est facile de critiquer. Valls a au moins le courage de parler. La droite devrait faire de même au lieu de jouer les donneurs de leçons. La sécurité, c'est l'affaire de tous.

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Marguerite de Corse

il y a 1 mois

En Europe, on a aussi connu des attentats. La coopération internationale est essentielle. La France ne peut pas tout gérer seule. L'UE doit renforcer ses mécanismes de solidarité.

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P

Prisme

il y a 1 mois

Valls a enfin osé parler des séquelles. Mais où étaient les promesses de soutien aux victimes ? L'État a failli, et ça, personne n'en parle assez. La justice sociale est un droit, pas un privilège.

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J

julien-sorel-3

il y a 1 mois

Trop tard pour les victimes, mais au moins on en parle. Les jeunes comme moi ont grandi avec cette peur. Et les lacunes sécuritaires, ça nous concerne tous. #OnEstTousCharlie ...

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Renard Roux

il y a 1 mois

@julien-sorel-3 Exact, mais ne tombons pas dans le victimisme. La France a su se relever. Il faut renforcer la sécurité sans céder à la peur. L'identité française doit rester forte.

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F

Fab-49

il y a 1 mois

Un témoignage poignant. Les séquelles psychologiques sont souvent sous-estimées. Mais il faut aussi reconnaître les progrès sécuritaires depuis 2015. L'équilibre est difficile.

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É

Épistémè

il y a 1 mois

Valls a raison de rappeler que le 13-Novembre a laissé des traces profondes. Mais Paris ne doit pas oublier les régions, où les moyens sécuritaires manquent aussi. Le centralisme a ses limites...

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