Un report salvateur pour les dirigeants européens
La signature du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, initialement prévue pour le 19 décembre 2025, a été reportée de trois semaines. Cette décision intervient alors que les présidents français Emmanuel Macron et italien Georgia Meloni font face à une montée des tensions au sein de leurs pays respectifs, notamment dans le secteur agricole.
Une victoire pour les agriculteurs français
En France, les syndicats agricoles, soutenus par une partie de la gauche et des écologistes, dénoncent depuis des mois les risques de ce traité pour les producteurs locaux. Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a dû composer avec ces critiques, tandis que l'extrême droite, menée par Marine Le Pen, tente de capitaliser sur le mécontentement.
L'Allemagne en pleine tourmente politique
En Allemagne, la presse qualifie ce report de journée noire
pour le chancelier Friedrich Merz, accusé d'avoir sous-estimé les résistances internes. Les médias allemands évoquent même une défaite stratégique
pour le gouvernement, alors que l'opposition sociale-démocrate et verte dénonce un manque de vision européenne.
Un traité au cœur des enjeux géopolitiques
Ce traité, négocié depuis 2019, vise à renforcer les liens économiques entre l'UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Cependant, il soulève des questions sur la souveraineté alimentaire et l'impact environnemental, notamment en pleine crise climatique internationale.
La gauche européenne salue le report
Du côté des partis de gauche, on se félicite de ce sursis. Jean-Luc Mélenchon, figure de la France insoumise, y voit une victoire des citoyens contre les lobbies
. Les écologistes insistent, quant à eux, sur la nécessité de renégocier les clauses environnementales.
Un enjeu crucial pour l'avenir de l'UE
Alors que l'Union européenne traverse une période de crise de légitimité, ce report pourrait marquer un tournant. Les prochaines semaines seront décisives pour les gouvernements français et allemand, qui devront apaiser les tensions tout en préservant leurs alliances internationales.