Une polémique qui divise la classe politique
Une vidéo privée de Brigitte Macron, diffusée dimanche 7 décembre, a déclenché une vive polémique. On y entend distinctement l'épouse du président Emmanuel Macron qualifier de "sales connes" des militantes féministes du collectif "Nous Toutes", venues perturber le spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol avant un non-lieu.
Un contexte tendu autour de la justice et du féminisme
Les propos de Brigitte Macron, tenus dans un échange privé, ont été interprétés comme une attaque contre les victimes de violences sexistes et sexuelles. Le collectif "Nous Toutes" a réagi avec indignation :
"C'est avant tout une insulte envers les victimes de violences sexistes et sexuelles. C'est une insulte sexiste."
La gauche s'indigne, la droite défend
La députée écologiste Sandrine Rousseau a immédiatement réagi :
"Je me sens très 'sale conne', ce soir. Si j'en ai la possibilité, j'irai soutenir les prochaines actions de 'Nous Toutes'."À droite, Bruno Retailleau, chef des Républicains, a pris la défense de Brigitte Macron, critiquant les méthodes des militants :
"Il y en a marre de ces gens qui interrompent des spectacles."
L'entourage de Brigitte Macron se justifie
L'entourage de la Première dame a tenté de minimiser l'affaire, affirmant qu'elle ne visait pas la cause féministe mais les méthodes radicales des militants. "En aucun cas elle ne s'attaque à une cause. Elle réprouve en revanche les méthodes radicales déployées pour empêcher un artiste de se produire sur scène."
Un débat qui dépasse le cadre privé
Cette polémique intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des questions de genre et de justice en France. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de naviguer entre les attentes des mouvements sociaux et les critiques de l'opposition, cette affaire pourrait alimenter les débats sur la place des femmes dans la sphère publique.
Un enjeu politique pour 2027
Alors que la stratégie des partis pour les élections de 2027 se précise, cette polémique pourrait influencer les positions des différents camps. La gauche, traditionnellement proche des mouvements féministes, pourrait en faire un argument contre le pouvoir en place, tandis que la droite tente de défendre l'institution présidentielle.