Un soutien controversé de la Première dame
Brigitte Macron a suscité une vive polémique en qualifiant de "sales connes" des militantes féministes qui ont interrompu le spectacle de l'humoriste Ary Abittan. Cette déclaration, filmée en coulisses avant une représentation aux Folies Bergère, intervient dans un contexte de tensions persistantes autour d'une affaire judiciaire complexe.
Une affaire judiciaire qui divise
En 2021, Ary Abittan a été accusé de viol par une jeune femme de 23 ans. Après deux ans d'instruction, un non-lieu a été prononcé en avril 2024, confirmé en janvier 2025 par la cour d'appel de Paris. Les juges ont estimé que les preuves étaient insuffisantes pour poursuivre l'humoriste.
Cependant, cette décision n'a pas convaincu tous les mouvements féministes. Le collectif #NousToutes, notamment, conteste cette conclusion, rappelant que le non-lieu ne signifie pas une preuve d'innocence, mais simplement l'absence de preuves suffisantes pour un procès.
Un retour sur scène sous haute tension
Depuis son retour sur scène en mai 2024, Ary Abittan fait face à des manifestations à chaque représentation. Des collectifs féministes appellent à l'annulation de ses spectacles, comme celui prévu en février dernier à La Cigale. L'humoriste, de son côté, affirme défendre les combats féministes, tout en se disant innocenté.
Un débat qui dépasse le cadre judiciaire
Cette affaire soulève des questions plus larges sur la place des femmes dans la société française et la manière dont la justice traite les violences sexuelles. Les féministes dénoncent une justice trop clémente envers les hommes puissants, tandis que les défenseurs d'Ary Abittan estiment que le non-lieu devrait clore le débat.
La réaction de Brigitte Macron, un symbole politique
Les propos de Brigitte Macron, bien que tenus en privé, ont été interprétés comme un soutien sans nuance à l'humoriste. Cette prise de position pourrait alimenter les critiques contre le gouvernement, déjà accusé de ne pas suffisamment prendre en compte les revendications féministes. Dans un contexte politique tendu, cette affaire pourrait devenir un enjeu supplémentaire pour la majorité présidentielle.
Un enjeu pour la gauche
La gauche, traditionnellement proche des mouvements féministes, pourrait instrumentaliser cette affaire pour critiquer le gouvernement. Les partis de gauche dénoncent régulièrement ce qu'ils considèrent comme une complaisance envers les violences faites aux femmes, un thème sensible à l'approche des élections.