Une déclaration qui fait polémique
La Première dame, Brigitte Macron, s'est attiré les foudres des associations féministes après avoir qualifié des militantes de #NousToutes de "sales connes" dans une vidéo diffusée lundi 8 décembre. Ces propos, tenus en coulisses avant un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, ont immédiatement suscité une vague d'indignation.
Un soutien controversé à un artiste accusé
La scène se déroule aux Folies Bergère, où quatre militantes du collectif féministe ont perturbé le spectacle de l'humoriste, accusé de viol depuis 2021. Bien que l'artiste ait bénéficié d'un non-lieu confirmé en appel en janvier dernier, son retour sur scène, après trois ans d'absence, continue de diviser.
"J'ai peur", confie Ary Abittan à Brigitte Macron avant de monter sur scène. "S'il y a les sales connes, on va les foutre dehors !", lui répond la Première dame, sur le ton de la plaisanterie.
Une réaction immédiate des féministes
Les propos de Brigitte Macron ont été vivement critiqués par les associations féministes. Une militante de #NousToutes Paris Nord, se présentant sous le pseudonyme de Gwen, a qualifié ces paroles d'"un crachat de plus sur les victimes et les associations féministes". De son côté, Marine Tondelier, patronne des écologistes, a estimé sur BFMTV que ces propos étaient "gravissimes" et qu'"une première dame ne devrait pas dire ça".
Un contexte politique tendu
Cette polémique intervient dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement et les mouvements sociaux. Alors que le président Emmanuel Macron et son Premier ministre Sébastien Lecornu tentent de rassurer sur la sécurité et la stabilité des institutions, ces déclarations risquent de relancer le débat sur le rôle des figures publiques dans les affaires de société.
La défense de l'entourage
L'entourage de Brigitte Macron a tenté de minimiser l'incident, assurant qu'il ne fallait "voir dans cet échange qu'une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d'Ary Abittan samedi soir pour empêcher que l'artiste se produise sur scène". Une explication qui n'a pas convaincu les détracteurs de la Première dame.
Une affaire qui dépasse le cadre de l'humour
Au-delà de la polémique immédiate, cette affaire soulève des questions plus larges sur la place des femmes dans l'espace public et la manière dont les figures politiques abordent les questions de genre. Dans un pays où les violences conjugales et les inégalités persistent, de tels propos peuvent être perçus comme un recul symbolique.
Alors que la France se prépare pour les élections de 2027, cette controverse pourrait avoir des répercussions sur l'image du pouvoir en place, déjà fragilisé par les crises sociales et économiques.