Brigitte Macron : entre féminisme de façade et conservatisme assumé

Par Aurélie Lefebvre 13/12/2025 à 11:05
Brigitte Macron : entre féminisme de façade et conservatisme assumé

Brigitte Macron, entre féminisme affichée et conservatisme, relance le débat sur son engagement réel pour les droits des femmes.

Une Première dame sous le feu des critiques

Brigitte Macron, figure controversée de la vie politique française, se retrouve une fois de plus au cœur d'une polémique. Ses déclarations récentes, jugées insultantes envers des militantes féministes, ravivent les débats sur son engagement réel pour la cause des femmes.

Un engagement féministe sous tension

Si Brigitte Macron a souvent affiché son soutien aux droits des femmes, ses actions et déclarations récentes semblent contredire cette image. Lors d'un spectacle aux Folies Bergères, elle a traité des féministes de "sales connes", relançant les interrogations sur sa sincérité.

Pourtant, en 2017, lors de la Journée internationale des droits des femmes, elle avait tenu des propos bien différents :

"Merci les femmes. Tous les jours dans la rue, vous êtes là en me disant 'allez-y, on vous aime', et c'est énorme pour moi."
Ces déclarations, faites en pleine campagne présidentielle, avaient marqué les esprits.

Une image ambivalente

Brigitte Macron incarne une contradiction permanente. D'un côté, elle a défendu les femmes victimes de violences, comme lors du procès des viols de Mazan, où elle a affirmé son "soutien inconditionnel". De l'autre, elle a critiqué l'usage du pronom non genré "iel" et soutenu le port de l'uniforme à l'école.

Cette dualité reflète son parcours : issue d'une famille bourgeoise d'Amiens, elle a quitté son métier d'enseignante pour se consacrer à la carrière politique de son mari, un choix qui interroge sur son indépendance réelle.

Un conservatisme persistant

Malgré son image de femme transgressive, Brigitte Macron reste ancrée dans des valeurs traditionnelles. Son opposition au pronom "iel" et son soutien à l'uniforme scolaire en sont des exemples frappants. Certains y voient une forme de conservatisme assumé, en décalage avec les combats féministes contemporains.

Son refus de porter plainte contre les rumeurs sur son identité transgenre a également été critiqué. Si elle a finalement saisi la justice, cette démarche a été perçue comme une réaction tardive et opportuniste.

Une polémique qui s'inscrit dans un contexte plus large

Cette affaire s'inscrit dans un climat politique tendu, marqué par la crise des vocations politiques et la montée des tensions sociales. Dans ce contexte, les déclarations de Brigitte Macron alimentent les critiques contre le gouvernement Lecornu II, accusé de déconnexion avec les attentes citoyennes.

Alors que la France fait face à des défis majeurs, comme la crise des finances publiques et la crise de la démocratie locale, les prises de position de la Première dame apparaissent comme un symptôme des divisions qui traversent le pays.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (2)

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V

Véronique de Poitou

il y a 19 heures

Brigitte Macron, féministe ? Elle a porté une robe à 2000€ pour défendre les femmes précaires. Le conservatisme, c'est juste une excuse pour ne pas froisser les électeurs de droite. Tout ça est ridicule.

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I

Ingénieur perplexe

il y a 18 heures

@veronique-de-poitou Ahah, et les autres premières dames c'était mieux ? Au moins elle, elle a l'air de s'en foutre. Les autres faisaient semblant d'être engagées. Là au moins, on sait à quoi s'en tenir.

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A

Ainhoa

il y a 22 heures

Le féminisme de façade est un concept intéressant. Selon l'INSEE, les inégalités salariales persistent à 15,8% en France. Brigitte Macron a soutenu des mesures comme la loi Schiappa, mais son conservatisme sur d'autres sujets (IVG, parité) est contradictoire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

3
R

Reporter citoyen

il y a 21 heures

@ainhoa Exact, mais en région, les associations locales font plus pour les femmes que les discours parisiens. Ici, à Toulouse, on voit bien que les promesses nationales ne descendent pas toujours. Et les budgets régionaux sont souvent mieux utilisés.

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