Un clash politique autour des propos de la Première dame
Les déclarations de Brigitte Macron qualifiant des militantes féministes de "sales connes" continuent de diviser la classe politique française. Alors que la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a pris sa défense, des voix de la majorité présidentielle, comme Yaël Braun-Pivet, ont jugé ces propos "assez indignes".
Un contexte judiciaire controversé
L'affaire remonte à une interruption du spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol en 2021. Malgré des lésions compatibles avec les faits et des témoignages accablants, un non-lieu a été prononcé en 2024, confirmé en appel en 2025. Le collectif #NousToutes rappelle que ce non-lieu ne signifie pas une innocence prouvée, mais l'absence de charges suffisantes.
La droite en défense de Brigitte Macron
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a vigoureusement défendu la Première dame lors de son passage dans Télématin. Elle a estimé que les propos de Brigitte Macron étaient "spontanés" et prononcés dans un cadre privé.
"Le problème, c'est qu'on puisse aujourd'hui interrompre le spectacle de quelqu'un qui a bénéficié d'un non-lieu, qu'on puisse, parce qu'on défend le féminisme, rouler sur la décision de justice."Elle a conclu en appelant à laisser Brigitte Macron "tranquille".
La gauche et les féministes montent au créneau
De l'autre côté, des figures de la majorité présidentielle et des militantes féministes ont vivement critiqué ces propos. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a qualifié ces mots d'"indignes". Les féministes dénoncent une banalisation des violences faites aux femmes et une instrumentalisation de la justice par le pouvoir.
Un débat qui dépasse le cadre judiciaire
Cette polémique s'inscrit dans un contexte plus large de tensions autour des droits des femmes et de la place du féminisme dans le débat public. Certains y voient une stratégie de la droite pour détourner l'attention des véritables enjeux, comme la crise des finances publiques ou la guerre en Ukraine.
La justice, enjeu politique majeur
L'affaire Abittan illustre les limites du système judiciaire face aux violences sexuelles. Les féministes dénoncent une justice trop clémente envers les hommes puissants, tandis que la droite met en avant le respect des décisions judiciaires. Cette affaire pourrait bien alimenter les débats lors des prochaines élections.