Un retour discret mais lourd de symboles
A l’arrière du théâtre de Bry-sur-Marne, une voiture de police discrète rappelle les précautions nécessaires pour l’invité du soir. Autour de Bruno Retailleau, le service de sécurité s’est allégé, signe d’une influence politique en déclin. Ce jeudi 6 novembre, l’ancien ministre de l’intérieur lance son « tour de France » auprès des sympathisants de droite, une tentative désespérée de se relancer après une sortie ratée du gouvernement.
Un bilan mitigé et une reconquête compromise
« J’ai envie de me reconnecter au pays », confie le président du parti Les Républicains (LR) à un public de fidèles. Pourtant, son retour au Sénat, le 12 novembre, se fait sans la présidence du groupe LR, promise mais jamais honorée. Mathieu Darnaud, son successeur, avait pourtant engagé sa parole. Une trahison politique qui illustre les divisions internes de la droite française.
Un phénomène politique tardif et éphémère
Propulsé en un an comme figure inattendue, Retailleau s’interrogeait auprès de ses proches : « Vous trouvez que j’ai changé ? ». Une question rhétorique, tant son image publique a été écornée par son échec gouvernemental. La droite, en pleine recomposition, semble désormais se détourner de lui, au profit de figures plus radicales ou plus jeunes.
La droite française face à un avenir incertain
Alors que le gouvernement Lecornu II consolide sa position, la droite traditionnelle peine à se repositionner. Les Républicains, divisés entre modérés et conservateurs, voient leur influence s’effriter face à la montée des extrêmes. Retailleau, symbole d’un centrisme dépassé, incarne désormais les limites d’une droite en perte de vitesse.
Un contexte européen et international défavorable
Dans un contexte marqué par les tensions avec la Hongrie et la Turquie, la droite française se retrouve isolée. L’Union Européenne, pilier de la stabilité, observe avec méfiance les dérapages nationalistes. Retailleau, pourtant pro-européen, peine à convaincre, tant son discours semble déconnecté des réalités géopolitiques actuelles.
