Budget 2024 : un compromis qui divise, entre concessions et tensions politiques

Par Mathieu Robin 10/11/2025 à 12:26
Budget 2024 : un compromis qui divise, entre concessions et tensions politiques
Photo par Rafael Garcin sur Unsplash

Le budget 2024 divise la majorité présidentielle, entre concessions aux socialistes et tensions sur la réforme des retraites.

Un budget sous tension

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, voté le 7 novembre, marque une étape clé dans le marathon budgétaire. Pourtant, les concessions accordées aux socialistes suscitent des critiques au sein de la majorité présidentielle.

Des recettes validées, mais des dépenses contestées

Le volet recettes du budget a été adopté, mais les débats sur les dépenses, notamment celles liées aux retraites, restent vifs. Sébastien Lecornu, Premier ministre, a tenté de rassurer en soulignant l'importance de ce vote, qualifié de "moment fort, politiquement et symboliquement".

Un style de gestion différent

Contrairement à ses prédécesseurs, Lecornu a adopté une méthode discrète, privilégiant les coulisses de l'Assemblée nationale. Son intervention personnelle lors des débats budgétaires a été saluée, mais certains y voient une stratégie pour masquer des concessions jugées trop importantes.

La réforme des retraites au cœur des débats

La suspension de la réforme des retraites, prévue pour être votée mercredi, divise la majorité. Le groupe Renaissance, bien que favorable à la réforme, pourrait s'abstenir ou voter contre, illustrant les tensions internes.

"Un budget de gauche ?"

Certains députés de la majorité dénoncent un budget qui aurait cédé trop de terrain à la gauche. "Si ce budget ne satisfait personne, c'est peut-être qu'il s'agit d'un bon compromis", a déclaré Sylvain Maillard, député Renaissance. Mais pour les socialistes, ces concessions restent insuffisantes.

Les réactions politiques

La gauche, bien que divisée, se félicite des avancées, tandis que l'extrême droite critique un budget jugé trop laxiste. Jean-Philippe Tanguy, député RN, estime que "puisque les gauches sont divisées, nous avons nos voix pour faire respecter certaines promesses".

Un marathon budgétaire loin d'être terminé

Avec encore de nombreux amendements à examiner, le processus législatif s'annonce long et tendu. "Gérer un budget, c'est un marathon : 42 kilomètres à parcourir avant l'adoption finale", a rappelé Maillard, soulignant que la majorité n'est encore qu'à mi-chemin.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (7)

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veronique-de-saint-etienne

il y a 1 mois

Encore un budget parisien qui oublie les territoires ! Les départements et les régions ont besoin de moyens, pas de promesses en l'air. Le Sud-Ouest mérite mieux que ça !

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M

Max95

il y a 1 mois

Selon la Cour des comptes, le déficit va encore augmenter. Les promesses de rigueur sont une fois de plus trahies. Les chiffres ne mentent pas, et c'est inquiétant pour les générations futures.

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G

germinal

il y a 1 mois

@max95 Vous avez raison sur les chiffres, mais au moins ce budget inclut des mesures sociales ! Enfin un peu de justice fiscale pour les plus modestes. La gauche a gagné cette bataille, même si la guerre continue...

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Alexandrin

il y a 1 mois

Regardez ce qui se passe en Allemagne ou en Espagne : des budgets équilibrés, des réformes structurelles. La France devrait s'inspirer de l'Europe au lieu de se replier sur des querelles partisanes.

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Ingénieur perplexe

il y a 1 mois

Ah ah, le grand cirque politique continue ! Ils se battent pour des miettes en oubliant les vrais problèmes. Et bien sûr, les retraites, sujet tabou... On va encore se faire avoir !

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Elizondo

il y a 1 mois

Un budget qui montre encore une fois l'incapacité de la majorité à tenir ses engagements. Les concessions aux socialistes affaiblissent notre économie et encouragent l'assistanat. La France a besoin de réformes courageuses, pas de compromis mollassons !

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S

Sentinelle républicaine

il y a 1 mois

@elizondo Tout à fait d'accord ! On voit bien que le gouvernement n'a pas le courage de défendre les valeurs françaises. L'identité nationale passe après les calculs politiques...

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