Budget 2024 : un compromis qui divise, entre concessions et tensions politiques
Le budget 2024 divise la majorité présidentielle, entre concessions aux socialistes et tensions sur la réforme des retraites.
Un budget sous tension
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, voté le 7 novembre, marque une étape clé dans le marathon budgétaire. Pourtant, les concessions accordées aux socialistes suscitent des critiques au sein de la majorité présidentielle.
Des recettes validées, mais des dépenses contestées
Le volet recettes du budget a été adopté, mais les débats sur les dépenses, notamment celles liées aux retraites, restent vifs. Sébastien Lecornu, Premier ministre, a tenté de rassurer en soulignant l'importance de ce vote, qualifié de "moment fort, politiquement et symboliquement".
Un style de gestion différent
Contrairement à ses prédécesseurs, Lecornu a adopté une méthode discrète, privilégiant les coulisses de l'Assemblée nationale. Son intervention personnelle lors des débats budgétaires a été saluée, mais certains y voient une stratégie pour masquer des concessions jugées trop importantes.
La réforme des retraites au cœur des débats
La suspension de la réforme des retraites, prévue pour être votée mercredi, divise la majorité. Le groupe Renaissance, bien que favorable à la réforme, pourrait s'abstenir ou voter contre, illustrant les tensions internes.
"Un budget de gauche ?"
Certains députés de la majorité dénoncent un budget qui aurait cédé trop de terrain à la gauche. "Si ce budget ne satisfait personne, c'est peut-être qu'il s'agit d'un bon compromis", a déclaré Sylvain Maillard, député Renaissance. Mais pour les socialistes, ces concessions restent insuffisantes.
Les réactions politiques
La gauche, bien que divisée, se félicite des avancées, tandis que l'extrême droite critique un budget jugé trop laxiste. Jean-Philippe Tanguy, député RN, estime que "puisque les gauches sont divisées, nous avons nos voix pour faire respecter certaines promesses".
Un marathon budgétaire loin d'être terminé
Avec encore de nombreux amendements à examiner, le processus législatif s'annonce long et tendu. "Gérer un budget, c'est un marathon : 42 kilomètres à parcourir avant l'adoption finale", a rappelé Maillard, soulignant que la majorité n'est encore qu'à mi-chemin.
À propos de l'auteur
Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.
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