Macron accusé de vouloir instaurer un « goulag numérique » en Europe : la riposte de Pavel Dourov

Par Renaissance 25/12/2025 à 13:07
Macron accusé de vouloir instaurer un « goulag numérique » en Europe : la riposte de Pavel Dourov

Pavel Dourov accuse Emmanuel Macron de vouloir instaurer un « goulag numérique » en Europe, dans un clash avec les autorités françaises sur la régulation des réseaux sociaux.

Un clash entre le pouvoir et les géants du numérique

Dans un message virulent publié sur X, Pavel Dourov, fondateur de la plateforme de messagerie chiffrée Telegram, a accusé Emmanuel Macron de vouloir transformer l'Union européenne en un « goulag numérique ». Cette attaque intervient alors que le gouvernement français, sous la direction du Premier ministre Sébastien Lecornu, intensifie sa régulation des contenus en ligne.

Des accusations frontales contre la politique numérique française

« Confronté à une popularité au plus bas, Macron tente de faire taire les critiques en ligne en transformant l'UE entière en un goulag numérique, par le biais de la censure (DSA) et de la surveillance de masse (contrôle des conversations) », a dénoncé Pavel Dourov. Le milliardaire russe, en exil en France depuis des mois, fait référence aux sanctions américaines récentes visant plusieurs personnalités européennes, dont Thierry Breton, ancien commissaire européen et proche allié du président français.

Un contexte tendu entre Telegram et les autorités françaises

Les relations entre Pavel Dourov et la France sont depuis longtemps conflictuelles. En août 2024, le fondateur de Telegram avait été arrêté à sa descente d'avion, puis mis en examen pour des infractions liées à la criminalité organisée. Les autorités françaises lui reprochent de ne pas suffisamment lutter contre la diffusion de contenus illicites sur sa plateforme. Après une assignation à résidence, Dourov a obtenu un allégement de son contrôle judiciaire en juin 2025, mais doit toujours se rendre régulièrement en France.

La France sous le feu des critiques internationales

Cette polémique intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et les géants du numérique, accusés de ne pas assez coopérer avec les régulateurs européens. Emmanuel Macron, souvent présenté comme un défenseur de la souveraineté numérique, est critiqué par certains pour son approche jugée trop autoritaire. « L'architecte sanctionné de la loi européenne sur la censure est un proche allié et un proche collaborateur de Macron », a ajouté Pavel Dourov, soulignant les liens étroits entre le pouvoir exécutif et les institutions européennes.

Un débat qui dépasse les frontières françaises

Cette affaire illustre les défis auxquels sont confrontés les démocraties occidentales face à la régulation des réseaux sociaux. Alors que l'Union européenne renforce ses lois sur la modération des contenus, des voix s'élèvent pour dénoncer un risque de censure excessive. Le gouvernement français, quant à lui, défend une approche équilibrée, visant à protéger les citoyens tout en préservant les libertés fondamentales.

Quelles conséquences pour la France et l'Europe ?

Alors que les élections européennes approchent, cette polémique pourrait alimenter les débats sur la place de la France dans l'Union. Certains observateurs y voient une tentative de diversion de la part d'Emmanuel Macron, confronté à une crise de popularité persistante. D'autres estiment que cette affaire révèle les tensions inévitables entre les États et les plateformes numériques, dans un monde où la désinformation et les contenus illicites prolifèrent.

À propos de l'auteur

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J'ai travaillé quinze ans dans l'industrie avant d'être licencié lors d'une délocalisation. Mon usine était rentable, mais pas assez pour satisfaire les actionnaires. Ce jour-là, j'ai compris que le système économique dans lequel nous vivons est profondément injuste. J'ai repris des études, je me suis formé au journalisme. Aujourd'hui, je donne une voix à ceux qu'on n'entend jamais dans les médias : les ouvriers, les précaires, les invisibles. La France périphérique existe, et elle doit parler.

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Commentaires (10)

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ThirdEye

il y a 12 minutes

Les élites veulent juste contrôler ce qu'on dit. Ils ont peur de la vérité, c'est tout.

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Robert T.

il y a 34 minutes

Si c'est pour protéger les lobbies du numérique, je suis contre. Mais si c'est pour limiter la désinformation, je suis pour. Macron va encore tout faire de travers.

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Nuage Errant

il y a 1 heure

Macron veut juste protéger les intérêts des GAFAM français. Les petits acteurs locaux, eux, vont se faire écraser.

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Nathalie du 26

il y a 1 heure

La France n'est pas la seule à légiférer. L'Allemagne a déjà des lois similaires, et ça fonctionne. Pourquoi tant de résistance ?

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Tmèse

il y a 57 minutes

@nathalie-du-26 Parce que l'Allemagne, c'est le modèle à suivre ? Les lois là-bas sont encore plus liberticides. Réveillez-vous !

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Abraracourcix

il y a 1 heure

Franchement, si Macron veut censurer les réseaux, c'est mort. On va tous migrer sur des plateformes hors UE, comme Telegram. #ByeBye

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val-87

il y a 2 heures

Il faut trouver un équilibre entre liberté d'expression et lutte contre les discours de haine. Les deux positions ont des arguments valables.

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Ainhoa

il y a 2 heures

La comparaison avec un goulag est exagérée. Les propositions françaises s'inscrivent dans le cadre européen sur la régulation des contenus haineux (rapport de la Commission européenne, 2023).

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HGW_304

il y a 2 heures

@ainhoa Ah oui, parce que la Commission européenne est un modèle de transparence et de démocratie...

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C

Corte

il y a 3 heures

Un goulag numérique ? Macron veut juste contrôler ce qu'on dit sur les réseaux, comme tous les autres avant lui. La seule différence, c'est qu'il a un costume plus cher.

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