Budget de la Sécurité sociale adopté in extremis : un vote sous haute tension

Par Mathieu Robin 09/12/2025 à 21:08
Budget de la Sécurité sociale adopté in extremis : un vote sous haute tension

Le budget de la Sécurité sociale adopté à 13 voix près révèle les divisions politiques et la fragilité du gouvernement Lecornu.

Un vote serré qui marque les esprits

L'Assemblée nationale a adopté mardi 9 décembre le budget de la Sécurité sociale, mais seulement à 13 voix près. Un résultat qui reflète les profondes divisions politiques actuelles et la fragilité du gouvernement Lecornu face à une opposition déterminée.

Une journée sous tension

Dès l'ouverture des débats, l'ambiance était électrique. Les députés du Rassemblement National et de La France Insoumise ont mené une offensive virulente contre le texte, accusant le gouvernement d'aggraver les inégalités sociales.

"Vous qui êtes prêts à accentuer le déficit pour obtenir le vote des socialistes", a lancé Eric Ciotti, président du groupe UDR.

Hadrien Clouet, député LFI-NFP, a quant à lui dénoncé une "complicité avec les assurances privées", soulignant que ce budget allait alourdir les cotisations des ménages modestes.

Les écologistes et les Républicains en position d'arbitres

Le vote des écologistes, initialement incertain, a été décisif. Cyrielle Chatelain, présidente du groupe, a exprimé son mécontentement face aux lacunes du texte, notamment sur la santé publique.

"Si j'écoutais mon cœur, je voterais contre ce texte. Je ne supporte pas ce que vous avez fait de l'hôpital depuis tant d'années."

Finalement, les écologistes se sont abstenus, rassurés par une rallonge budgétaire pour les hôpitaux. Les Républicains, eux, ont majoritairement suivi la ligne de Laurent Wauquiez, préférant l'abstention pour ne pas bloquer le texte.

Un gouvernement sous pression

Pour Sébastien Lecornu, cette victoire à l'arrachée est un soulagement, mais elle révèle aussi les fragilités d'un gouvernement en difficulté. Avec les prochaines élections en ligne de mire, chaque vote devient un enjeu majeur, et les alliances politiques se font de plus en plus précaires.

La prochaine étape, l'adoption du budget de l'État avant Noël, s'annonce tout aussi tendue.

Un contexte politique explosif

Ce vote intervient dans un climat de défiance croissante envers les institutions. Les critiques sur la gestion des finances publiques et les inégalités sociales s'amplifient, tandis que les partis d'opposition multiplient les attaques contre le pouvoir en place.

Les prochains mois risquent d'être marqués par des tensions accrues, alors que le gouvernement tente de maintenir sa majorité fragile face à une opposition de plus en plus agressive.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

Votre réaction

Connectez-vous pour réagir à cet article

Publicité

Commentaires (7)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter cet article.

T

TruthSeeker

il y a 26 minutes

13 voix, c'est la preuve que le système est pourri. On a l'impression que c'est un jeu de poker, pas la gestion de notre santé.

0
G

Gavroche

il y a 5 minutes

@truthseeker Totalement d'accord ! Et pendant ce temps, les jeunes galèrent pour se soigner. La Sécu, c'est notre avenir, pas leur jouet.

0
C

Corollaire

il y a 47 minutes

La Sécu doit être réformée pour être viable. L'assistanat ne peut pas continuer à creuser les déficits.

0
O

OffTheGrid

il y a 1 heure

Les politiques se battent pour des postes, pas pour les gens. La Sécu, c'est nous, pas leurs jeux de pouvoir.

0
G

germinal

il y a 1 heure

La droite veut toujours couper dans les aides sociales. La Sécu, c'est un droit, pas un privilège à réduire pour faire plaisir aux actionnaires.

0
P

Ploumanach

il y a 1 heure

@germinal Tu parles de droits, mais qui paie ? Les travailleurs ou les patrons qui fuient les impôts ? Réveille-toi !

0
Z

Zeitgeist

il y a 2 heures

Selon la Cour des comptes, le déficit de la Sécu atteint 12 milliards. Ce vote montre l'incapacité à assumer des réformes structurelles.

0
B

Bréhat

il y a 3 heures

Encore une preuve que ce gouvernement est incapable de gérer les comptes publics. La Sécu mérite mieux que ces magouilles politiciennes.

0
T

Tmèse

il y a 2 heures

@brehat Exactement ! Les élites se foutent de la galère des gens. La Sécu, c'est le peuple qui la finance, pas leurs combines.

0
E

Enora du 69

il y a 3 heures

13 voix d'écart, c'est comme un match de foot où l'arbitre décide du score. La Sécu, c'est notre sécurité sociale, pas leur jeu de pouvoir.

0
Publicité