Budget de la Sécurité sociale : la droite impose son agenda, la gauche étouffée par le temps

Par Aurélie Lefebvre 13/11/2025 à 01:17
Budget de la Sécurité sociale : la droite impose son agenda, la gauche étouffée par le temps

Les débats sur le budget de la Sécurité sociale ont été interrompus à l'Assemblée, suscitant l'indignation de la gauche.

Un débat écourté sous les protestations de l'opposition

Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre, les débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ont été brutalement interrompus à l'Assemblée nationale, faute de temps. Une décision qui a suscité l'indignation des groupes de gauche, qui ont multiplié les rappels au règlement pour prolonger les échanges, sans succès.

La droite et le gouvernement accusés de précipitation

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a justifié cette interruption en invoquant la nécessité de respecter les délais constitutionnels. Il n'est pas possible de réduire les délais dont disposent le Sénat sauf à vicier la procédure, a-t-il affirmé, sous les huées des députés de gauche.

Pourtant, les critiques fusent : malgré plus de 67 heures de débats et l'examen de 1 600 amendements, le gouvernement a choisi d'envoyer le texte au Sénat sans vote final, une manœuvre perçue comme un déni de démocratie. Une stratégie qui rappelle les méthodes autoritaires de l'ère Macron.

La gauche dénonce un passage en force

Les députés de gauche ont vivement protesté contre cette décision, accusant la majorité de vouloir imposer son agenda sans débat approfondi. Prolonger nos débats ne pourrait se faire qu'au détriment de la navette parlementaire, a déclaré Panifous, une justification qui sonne comme un aveu de faiblesse face aux pressions politiques.

Parmi les mesures phares adoptées figurent la suspension de la réforme des retraites, une victoire symbolique pour l'opposition, mais qui ne suffit pas à apaiser les tensions. La gauche dénonce une procédure biaisée, où les amendements les plus progressistes sont systématiquement rejetés ou ignorés.

Un texte envoyé au Sénat sans vote final

Conformément à l'article 47-1 de la Constitution, le gouvernement a saisi le Sénat du texte modifié par les amendements votés à l'Assemblée. Une décision qui prive les députés d'un vote final, une première dans un contexte aussi tendu.

Le Sénat, où la droite et le centre-droit dominent, devra désormais examiner le texte dès la fin de semaine. Un passage en force qui pourrait bien relancer les tensions politiques.

Un budget sous haute surveillance

Alors que la France fait face à des défis économiques majeurs, ce budget de la Sécurité sociale est scruté de près. Les mesures adoptées pourraient avoir des conséquences durables sur les finances publiques et le pouvoir d'achat des Français.

Dans ce contexte, la gauche appelle à une plus grande transparence et à un débat démocratique approfondi, tandis que la droite et le gouvernement semblent déterminés à imposer leur vision, quitte à bousculer les règles.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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