Un vote serré et une cohérence politique en lambeaux
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté mardi par les députés, mais avec seulement treize voix d'avance, révélant un climat parlementaire agité et une pagaille difficilement compréhensible. Les débats ont mis en lumière une absence criante de cohérence politique au sein des groupes parlementaires, où les alliances se nouaient et se dénouaient au gré des intérêts du moment.
Les jeunes, principales victimes des arbitrages
Selon les analyses, ce budget pénalise avant tout les jeunes, avec des impôts supplémentaires et une vie rendue plus difficile. « Globalement, ce qui va ressortir de ce budget, ce seront des impôts en plus pour les jeunes et une vie plus difficile pour eux », souligne une journaliste politique. Les retraités, eux, sont largement épargnés, un choix qui s'explique par leur poids électoral.
Logiques de communication au détriment de l'intérêt général
Les concessions récentes relèvent davantage de logiques de communication que d'une réelle réflexion économique. « Ce qui relevait de l'intérêt général ou même de l'intérêt économique du pays (…) a été jeté à la poubelle au profit des calculs (…) et des clientèles », dénonce-t-elle. Le gouvernement présente ce vote comme un succès, mais les finances publiques restent fragiles, avec une dette qui ne cesse de croître.
Un scénario à répétition en 2026 ?
Si les équilibres politiques ne changent pas, un scénario similaire pourrait se reproduire lors du prochain budget. La dette publique et les finances publiques sont reléguées au second plan, au profit de victoires politiques éphémères. Une situation qui interroge sur la capacité des institutions à répondre aux défis économiques du pays.
La France face à ses contradictions
Alors que l'Union européenne et d'autres pays comme le Canada ou le Japon renforcent leurs filets sociaux, la France semble s'enfoncer dans des débats stériles. Les jeunes, déjà touchés par le chômage et le coût de la vie, paieront le prix fort de ces arbitrages. « On ne parle plus de la dette, on ne parle plus des finances publiques, on ne parle que du succès du vote (…) mais on est pas du tout là où on devrait être », alerte une voix critique.