Budget de la Sécurité sociale : les jeunes sacrifiés sur l'autel des calculs politiques

Par Aurélie Lefebvre 12/12/2025 à 18:30
Budget de la Sécurité sociale : les jeunes sacrifiés sur l'autel des calculs politiques

Le budget de la Sécurité sociale pénalise les jeunes au profit des retraités, dans un climat politique chaotique et des calculs électoraux.

Un vote serré et une cohérence politique en lambeaux

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté mardi par les députés, mais avec seulement treize voix d'avance, révélant un climat parlementaire agité et une pagaille difficilement compréhensible. Les débats ont mis en lumière une absence criante de cohérence politique au sein des groupes parlementaires, où les alliances se nouaient et se dénouaient au gré des intérêts du moment.

Les jeunes, principales victimes des arbitrages

Selon les analyses, ce budget pénalise avant tout les jeunes, avec des impôts supplémentaires et une vie rendue plus difficile. « Globalement, ce qui va ressortir de ce budget, ce seront des impôts en plus pour les jeunes et une vie plus difficile pour eux », souligne une journaliste politique. Les retraités, eux, sont largement épargnés, un choix qui s'explique par leur poids électoral.

Logiques de communication au détriment de l'intérêt général

Les concessions récentes relèvent davantage de logiques de communication que d'une réelle réflexion économique. « Ce qui relevait de l'intérêt général ou même de l'intérêt économique du pays (…) a été jeté à la poubelle au profit des calculs (…) et des clientèles », dénonce-t-elle. Le gouvernement présente ce vote comme un succès, mais les finances publiques restent fragiles, avec une dette qui ne cesse de croître.

Un scénario à répétition en 2026 ?

Si les équilibres politiques ne changent pas, un scénario similaire pourrait se reproduire lors du prochain budget. La dette publique et les finances publiques sont reléguées au second plan, au profit de victoires politiques éphémères. Une situation qui interroge sur la capacité des institutions à répondre aux défis économiques du pays.

La France face à ses contradictions

Alors que l'Union européenne et d'autres pays comme le Canada ou le Japon renforcent leurs filets sociaux, la France semble s'enfoncer dans des débats stériles. Les jeunes, déjà touchés par le chômage et le coût de la vie, paieront le prix fort de ces arbitrages. « On ne parle plus de la dette, on ne parle plus des finances publiques, on ne parle que du succès du vote (…) mais on est pas du tout là où on devrait être », alerte une voix critique.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (3)

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Enora du 69

il y a 1 jour

Ah ah, la Sécu, ce grand casino politique où tout le monde perd sauf les politiciens. Les jeunes ? Des pions. Les retraités ? Des otages. Bravo l'équilibre !

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dissident-courtois

il y a 1 jour

Lol mais c'est clair que les jeunes sont les grands perdants. Entre le logement, les études et les retraites, on se fait niquer à tous les niveaux. Et après on s'étonne qu'on vote pas...

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Eguisheim

il y a 1 jour

@dissident-courtois Je comprends ta frustration, mais il faut aussi reconnaître que les retraités ont cotisé toute leur vie. Peut-être qu'un compromis est possible ?

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Ben_440

il y a 1 jour

Encore une fois, les jeunes paient pour les erreurs des gouvernements précédents. La Sécu doit être réformée pour inciter au travail, pas à la dépendance. Les retraités ont cotisé, mais les jeunes d'aujourd'hui doivent aussi penser à leur avenir.

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