COP30 : Lula mise sur l'Amazonie pour relancer l'accord de Paris, tandis que la Sécu divise l'Assemblée
La COP30 s'ouvre à Belém sous tension, tandis que le budget de la Sécu divise l'Assemblée. Le gouvernement Lecornu II tente de trouver un compromis.
COP30 : Un rendez-vous climatique sous tension
Alors que la planète continue de s'embraser, la COP30 s'ouvre ce lundi à Belém, au cœur de l'Amazonie brésilienne. Un choix symbolique fort du président Lula, qui entend rappeler l'urgence climatique aux 50.000 participants venus du monde entier. Mais l'absence des grandes puissances comme les États-Unis, la Chine et l'Inde, qui n'ont pas envoyé de représentants de haut niveau, laisse planer un doute sur la capacité de cette conférence à relancer l'accord de Paris, dix ans après son adoption.
Le gouvernement brésilien mise sur le cadre amazonien pour sensibiliser les délégations aux enjeux de la déforestation et du réchauffement climatique. Une stratégie qui pourrait se heurter à l'inertie des États les plus polluants.
Budget de la Sécu : Un compromis en sursis ?
À l'Assemblée nationale, les débats sur le budget de la Sécurité sociale s'annoncent tendus. Le gouvernement Lecornu II, mené par Sébastien Lecornu, peine à trouver un consensus, alors que les amendements s'accumulent et que le délai constitutionnel approche à grands pas.
Dimanche, les députés ont adopté une mesure controversée : la limitation des arrêts de travail à un mois pour une première prescription et deux mois pour un renouvellement. Une disposition qui suscite l'ire des syndicats et de la gauche, dénonçant une attaque contre les droits des travailleurs.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a tenté de rassurer en promettant que tous les amendements votés seraient transmis au Sénat. Mais avec seulement quelques jours devant eux, les députés devront faire preuve d'efficacité pour éviter un blocage.
Un contexte politique explosif
Alors que la France s'enfonce dans une crise sociale et climatique, le gouvernement affiche une détermination ambiguë. D'un côté, il tente de rassurer sur les réformes sociales, de l'autre, il se heurte à une opposition farouche de la droite et de l'extrême droite, qui dénoncent un « laxisme climatique » et des « dépenses sociales excessives ».
« Nous ne pouvons pas continuer à sacrifier notre avenir sur l'autel des profits et des intérêts court-termistes », a déclaré un député écologiste, soulignant l'urgence d'une transition écologique juste.
De son côté, la gauche radicale accuse le gouvernement de manquer de courage face aux lobbies industriels et aux puissances étrangères réticentes aux engagements climatiques.
L'Europe en première ligne
Alors que la COP30 se déroule à l'autre bout du monde, l'Union européenne tente de jouer un rôle moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais avec des pays comme la Hongrie et la Pologne qui freinent des quatre fers, l'Europe peine à s'imposer comme un modèle.
La France, quant à elle, mise sur son influence diplomatique pour convaincre les réticents. Reste à savoir si Emmanuel Macron parviendra à faire bouger les lignes, alors que les élections de 2027 approchent à grands pas.
À propos de l'auteur
Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.
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