Un budget sous influence socialiste selon la majorité présidentielle
Le député de l'Essonne Paul Midy, membre du groupe Ensemble pour la République (EPR), a vivement critiqué samedi 15 novembre 2025 les concessions faites aux socialistes dans le cadre du budget 2026. Invité du "8h30 franceinfo", il a dénoncé un texte "plus socialiste que macroniste", marquant selon lui un recul inquiétant des priorités gouvernementales.
Le CIR sous le feu des critiques
Au cœur des tensions : l'amendement écologiste adoptée vendredi soir à l'Assemblée nationale, qui impose de nouvelles conditions au crédit d'impôt recherche (CIR). Ce dispositif, pilier de la politique industrielle française, serait désormais soumis à des clauses de remboursement en cas de délocalisation ou de suppression d'emplois.
"C'est une mesure inutile et contre-productive", a martelé Paul Midy, rappelant que le CIR était déjà "strictement encadré et audité chaque année". Le député a mis en garde contre les risques pour l'innovation : "C'est une politique cruciale pour soutenir nos entreprises, surtout dans un contexte de concurrence accrue avec l'Allemagne et les pays nordiques."
Un budget "trop généreux" pour la gauche
Le député de l'Essonne a également pointé du doigt les "trop nombreuses hausses de taxes" et les "dépenses excessives" intégrées dans le projet de loi. "Nous avons fait trop de compromis, et aujourd'hui, c'est allé trop loin", a-t-il déclaré, évoquant un budget "qui favorise les mesures sociales au détriment de la compétitivité".
Pourtant, Midy a reconnu quelques victoires arrachées par sa majorité : la limitation de la hausse du coût du travail pour les apprentis et les entreprises innovantes, ainsi que le maintien des avantages fiscaux sur les tickets-restaurant.
Contexte politique tendu
Cette polémique intervient alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassembler une majorité fragile autour du budget. Les tensions avec les socialistes, alliés occasionnels mais critiques sur les questions économiques, pourraient s'intensifier dans les prochaines semaines.
"Nous devons protéger nos entreprises, l'activité et l'emploi", a insisté Midy, appelant à un "retour au réalisme économique". Une position qui pourrait résonner dans les rangs de la majorité, alors que s'annonce une année 2026 électorale cruciale.