Un budget rejeté, une majorité en crise
Le rejet du budget 2026 par l'Assemblée nationale, à une voix près, marque un tournant dans la vie politique française. Laurent Jacobelli, député du Rassemblement national (RN) et porte-parole du parti, dénonce une alliance contre-nature entre macronistes et socialistes, qualifiée de "soupe tiède" où chacun se tient par la "barbichette" au détriment des Français.
Un budget sous influence socialiste
Pour Jacobelli, le texte présenté par Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, reflète une logique fiscale insoutenable : 19 milliards d'impôts supplémentaires et 28 milliards de dépenses publiques en plus. "Nous avons un budget écrit par les socialistes, défendu par des macronistes et soumis aux LR", assène-t-il, pointant du doigt une majorité incapable de se renouveler.
La réponse cinglante de Gabriel Attal
Face aux critiques du RN, Gabriel Attal, ancien ministre de l'Éducation nationale et désormais figure montante de la majorité présidentielle, contre-attaque. Dans le Journal du Dimanche, il accuse le RN de défendre un programme économique plus étatiste que la gauche, citant notamment les 35 milliards d'euros de taxes sur les entreprises proposées par le parti. "Le RN veut être l'ami des patrons tout en taxant leurs entreprises", résume-t-il.
La question de la dissolution
Jacobelli évoque la possibilité d'une dissolution de l'Assemblée, seule issue selon lui pour sortir de l'impasse. "La vraie solution serait une majorité Rassemblement national avec un gouvernement Jordan Bardella et un budget clair", déclare-t-il, dénonçant une "radicalité fiscale" et un "socialisme version 2.0" qui étouffent l'économie française.
Un contexte économique tendu
Alors que la France accumule les 3 400 milliards de dettes depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron, les tensions montent autour des réformes économiques. Le RN propose une baisse des impôts de production, mais se heurte à l'opposition du gouvernement. Jacobelli dénonce un système où les multinationales étrangères paient moins d'impôts que les petites entreprises françaises, une situation qu'il juge "scandaleuse".
Les socialistes, véritables faiseurs de roi ?
Pour le RN, les socialistes exercent une pression constante sur le gouvernement, menaçant de censure en cas de désaccord. "Chassez François Hollande par la porte, il revient par la fenêtre", ironise Jacobelli, soulignant l'influence persistante de la gauche sur les décisions économiques.
Vers une crise institutionnelle ?
Alors que les oppositions s'affrontent, le risque d'une crise financière et politique grandit. Les LR, accusés de lâcheté face aux électeurs, et les macronistes, critiqués pour leur gestion désastreuse des finances publiques, semblent incapables de trouver un terrain d'entente. Dans ce contexte, le RN se positionne comme la seule alternative crédible, promettant un budget "clairement défini" et une politique économique radicalement différente.