Budget 2026 : Le patronat en alerte face à la menace sur les allègements de cotisations

Par Aurélie Lefebvre 09/12/2025 à 02:29
Budget 2026 : Le patronat en alerte face à la menace sur les allègements de cotisations

Les organisations patronales alertent sur les risques d'une baisse des allègements de cotisations sociales, qualifiée de 'taxe sur l'emploi' par le Medef, la CPME et l'U2P.

Un cri d’alarme du patronat face à la politique économique du gouvernement

Les trois principales organisations patronales françaises, le Medef, la CPME et l’U2P, ont lancé un avertissement solennel au gouvernement Lecornu II. Dans un communiqué commun publié lundi 8 décembre, elles exigent que le gouvernement renonce à toute réduction supplémentaire des allègements de cotisations sociales pour les entreprises, une mesure qu’elles qualifient de « taxe déguisée sur l’emploi ».

Une attaque frontale contre la politique économique du gouvernement

Les organisations patronales dénoncent une politique économique agressive qui, selon elles, menace la compétitivité des entreprises françaises. «

Les raboter encore, c’est une taxe sur l’emploi. Et une taxe sur l’emploi, c’est une taxe sur les salaires de demain »,
affirment-elles dans leur communiqué. Une position qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le patronat et le gouvernement, accusé de privilégier l’austérité au détriment de la croissance.

Un budget 2026 sous haute tension

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 avait déjà prévu une réduction de 1,6 milliard d’euros des allègements de cotisations patronales pour 2025 et 2026. Mais le gouvernement envisage désormais d’ajouter 1,5 milliard d’euros de baisse supplémentaire, portant le total à près de 3 milliards d’euros en 2026. Une perspective qui fait craindre aux organisations patronales une hausse des défaillances d’entreprises, déjà en nette augmentation depuis septembre.

Un climat social explosif

Cette annonce intervient alors que le gouvernement Lecornu II cherche par tous les moyens à réduire le déficit public, une priorité affichée malgré les critiques de la gauche et des syndicats. Les organisations patronales dénoncent une accumulation de mesures défavorables aux entreprises, citant notamment la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, la hausse des contributions patronales sur les ruptures conventionnelles et la baisse des aides à l’apprentissage.

Un vote serré pour le budget de la Sécurité sociale

Alors que le vote du budget de la Sécurité sociale s’annonce extrêmement serré, le Parti socialiste a annoncé son intention de voter le texte. Une décision qui pourrait apaiser les tensions, mais qui ne suffit pas à rassurer le patronat, qui craint une dégradation durable de l’emploi.

Un avertissement aux conséquences politiques

Cette crise budgétaire s’inscrit dans un contexte de crise des finances publiques, aggravée par les dépenses liées à la guerre en Ukraine et aux tensions géopolitiques. Le gouvernement Lecornu II, sous pression, devra trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et soutien à l’économie réelle, sous peine de déclencher une crise sociale majeure.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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