Cyberattaque historique : le ministère de l'Intérieur sous le choc, 16,4 millions de Français menacés

Par Mathieu Robin 16/12/2025 à 19:17
Cyberattaque historique : le ministère de l'Intérieur sous le choc, 16,4 millions de Français menacés

Cyberattaque historique : 16,4 millions de Français potentiellement exposés après l'intrusion dans les serveurs du ministère de l'Intérieur. Qui est derrière cette attaque ?

Une intrusion sans précédent dans les systèmes du ministère de l'Intérieur

Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2025, des hackers ont réussi à infiltrer les serveurs du ministère de l'Intérieur, compromettant potentiellement les données de 16,4 millions de Français. Une attaque d'une ampleur inédite qui soulève des questions sur la sécurité numérique de l'État et la capacité des autorités à protéger les citoyens.

Un groupe de hackers revendique l'attaque, mais les preuves manquent

Un message signé "Indra" a été publié sur un forum spécialisé, affirmant avoir accédé aux fichiers de police du TAJ (Traitement d'antécédents judiciaires) et du FPR (Fichier des personnes recherchées). Les hackers menacent de divulguer ces données sensibles si leurs exigences ne sont pas satisfaites. Cependant, aucune preuve concrète n'a encore été fournie, ce qui laisse planer le doute sur la véracité de ces allégations.

Le gouvernement minimise, mais l'opposition s'inquiète

Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur, a confirmé l'attaque mais assure qu'"aucune compromission grave" n'a été identifiée. Une déclaration qui contraste avec les craintes exprimées par des experts en cybersécurité. Baptiste Robert, spécialiste du domaine, souligne l'ampleur inédite de l'intrusion : "Depuis quinze ans, je n'avais jamais entendu parler d'une telle compromission du réseau interne du ministère."

Une cyberattaque aux motivations troubles

Les hackers évoquent des représailles suite à l'arrestation de membres du groupe "ShinyHunters" par les autorités françaises. Une hypothèse qui rappelle les tensions croissantes entre la France et certains acteurs malveillants en ligne. Valéry Riess-Marchive, expert en rançongiciels, évoque une possible opération de déstabilisation : "L'impact sur l'image des institutions françaises est déjà visible, avec une vague de critiques sur les réseaux sociaux."

Enquête en cours, mais les questions persistent

Une enquête judiciaire a été ouverte sous l'égide de l'Office anti-cybercriminalité (OFAC), tandis que la Cnil a été alertée. Les autorités cherchent à identifier le "point de compromission" qui a permis cette intrusion. Les hypothèses vont d'une ingérence étrangère à une cybercriminalité organisée, mais aucune piste n'est encore privilégiée.

Un défi pour la souveraineté numérique française

Cette cyberattaque intervient dans un contexte de crise de la sécurité en France, où les failles des systèmes publics sont de plus en plus exposées. La gauche dénonce un manque d'investissement dans la cybersécurité, tandis que l'opposition de droite accuse le gouvernement de laxisme. Une affaire qui pourrait bien alimenter les débats sur la souveraineté industrielle et numérique du pays.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (3)

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Prophète lucide

il y a 1 heure

Ah ah, le ministère de l'Intérieur piraté... Ironie du sort quand on sait qu'ils veulent nous surveiller 24/7. La vie est belle !

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Renard Roux

il y a 44 minutes

@prophete-lucide Arrête ton cynisme. Cette attaque montre qu'il faut renforcer nos capacités de défense nationale. La France ne peut pas se permettre de rester vulnérable.

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Michèle du 54

il y a 3 heures

16,4 millions de personnes exposées !!! Et pendant ce temps, le gouvernement réduit les budgets des services publics. La sécurité numérique, c'est pas un luxe, c'est une nécessité !

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Megève

il y a 2 heures

D'accord avec @michele-du-54 sur l'urgence, mais il faut aussi éviter la panique. L'enquête doit déterminer l'ampleur réelle des fuites avant de tirer des conclusions hâtives.

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Louise54

il y a 4 heures

Selon l'ANSSI, cette cyberattaque rappelle celles de 2017 sur les hôpitaux. Le rapport annuel de la Cour des comptes souligne un manque chronique de moyens dans la cybersécurité publique. Combien de fois faudra-t-il des scandales pour agir ?

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