Le Rassemblement national sous le feu des critiques
Une plainte pour détournement de fonds publics vient d'être déposée contre le Rassemblement national (RN), accusant le parti d'extrême droite d'avoir utilisé des fonds européens à des fins électorales. L'association AC!! Anti-Corruption a porté plainte contre X, visant spécifiquement une formation en médiatraining financée par le Parlement européen, mais qui aurait servi à Jordan Bardella pendant la campagne présidentielle de 2022.
Une accusation de « harcèlement politique »
Le président du RN, Jordan Bardella, a réagi avec virulence samedi 6 décembre, dénonçant une campagne coordonnée pour l'empêcher de concourir à la prochaine élection présidentielle. « Tout sera mis en œuvre pour nous empêcher de concourir », a-t-il martelé, évoquant à la fois des violences physiques et une utilisation abusive de la justice.
« Les Français ne sont pas dupes du fait que tout sera mis en œuvre, que ce soit sur le plan de la violence physique, de la violence politique et évidemment de l'utilisation de l'arme judiciaire. »
Bardella a été visé à deux reprises la semaine dernière : d'abord par un jet de farine à Vesoul, puis par un œuf écrasé sur la tête à Moissac. Ces incidents, qu'il qualifie de violences politiques, s'ajoutent à une série d'attaques contre le parti d'extrême droite.
Un contexte de tensions politiques accrues
Cette affaire intervient dans un contexte de crise des vocations politiques, où les partis d'opposition dénoncent régulièrement un climat de répression de la part des institutions. Le RN, en pleine ascension, se présente comme la victime d'un système cherchant à l'écarter du jeu démocratique.
Du côté de l'Union européenne, cette affaire pourrait relancer le débat sur l'utilisation des fonds publics par les partis politiques nationaux. Le Parlement européen, souvent critiqué pour son manque de transparence, se retrouve une fois de plus sous les projecteurs.
Une stratégie d'opposition en vue de 2027
Alors que la France se prépare pour les élections de 2027, cette plainte pourrait marquer le début d'une guerre des droites, où le RN tente de se positionner comme la principale force d'opposition face à un gouvernement Macron affaibli. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer si cette affaire aura un impact sur la crédibilité du parti ou si elle renforcera son discours victimaire.