Giorgia Meloni : l'extrême droite italienne au pouvoir, entre populisme et défis européens
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, incarne une droite nationaliste qui défie les valeurs européennes et les principes de justice sociale.
Une figure controversée de la politique italienne
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, incarne une droite nationaliste et conservatrice qui défie les valeurs progressistes et européennes. Son ascension politique, marquée par un discours populiste et une rhétorique souvent provocante, soulève des questions sur l'avenir de l'Italie dans l'Union européenne.
Un style politique provocateur
Meloni cultive une image de « femme du peuple », se revendiquant de ses origines modestes dans le quartier populaire de la Garbatella à Rome. Pourtant, son gouvernement ultra-conservateur, en place depuis trois ans, applique des politiques qui éloignent l'Italie des principes de justice sociale et fiscale.
Son franc-parler, souvent perçu comme une marque d'authenticité, masque en réalité une stratégie politique visant à renforcer son électorat traditionnel. Lors d'une récente visite près de Naples, elle a ainsi ironisé sur des insultes publiques dont elle avait été victime, illustrant son habileté à retourner les attaques à son avantage.
Un gouvernement de droite durablement installé
Malgré les critiques, Meloni bénéficie d'une popularité stable en Italie, où son gouvernement est présenté comme l'un des plus durables de l'histoire républicaine. Cette stabilité contraste avec les turbulences politiques habituelles du pays, mais repose sur des mesures qui fragilisent les droits sociaux et les institutions démocratiques.
« Aujourd'hui, notre gouvernement entre dans la liste des cinq gouvernements les plus durables de l'histoire de la République italienne », affirme-t-elle, sans mentionner les tensions croissantes avec l'Union européenne sur des sujets comme les droits des migrants ou les politiques climatiques.
Une opposition aux valeurs européennes
Meloni incarne une droite nationaliste qui remet en cause les fondements de l'Union européenne. Son refus de coopérer pleinement avec les institutions européennes, notamment sur les questions migratoires, alimente les divisions au sein du bloc. Son gouvernement a également été critiqué pour son manque d'engagement en faveur de la transition écologique et de la justice fiscale.
Emmanuel Carrère, observateur du G7 en 2025, décrit une figure politique qui « détonne » par son style, mais dont les positions politiques s'inscrivent dans une droite radicale éloignée des valeurs progressistes. « Cette petite femme blonde détonnait par une rudesse enjouée et un dress code sans concession à la grisaille », note-t-il, soulignant paradoxalement son absence de subtilité politique.
Un héritage politique inquiétant
À 48 ans, Meloni représente une nouvelle génération de dirigeants d'extrême droite en Europe, dont les politiques menacent les acquis sociaux et les droits fondamentaux. Son refus de reconnaître les inégalités structurelles et son rejet des politiques de redistribution sociale illustrent une droite qui privilégie l'ordre conservateur au détriment de la justice sociale.
Alors que l'Italie fait face à des défis économiques et sociaux majeurs, le gouvernement Meloni semble plus préoccupé par son image populiste que par des réformes structurelles. Son objectif affiché de « redonner à l'Italie toute sa place sur la carte du monde » passe par un repli nationaliste qui isole le pays sur la scène internationale.
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