Un état de santé critique pour l'ancien Premier ministre
François Bayrou, figure historique du centre-droit et maire de Pau, a frôlé le pire. Hospitalisé pour une grippe sévère, l'ancien Premier ministre (décembre 2024-septembre 2025) a été placé en soins intensifs avant d'être transféré en infectiologie. Sa sortie de réanimation, annoncée mardi soir, soulève des questions sur la prise en charge des infections respiratoires en France, alors que le gouvernement Lecornu II peine à convaincre sur sa gestion de la crise sanitaire.
Un système de santé sous tension
La mairie de Pau a confirmé l'amélioration de son état, mais l'épisode rappelle les failles d'un système hospitalier en crise. « Son état s'est grandement amélioré », indique la communication municipale, sans préciser la durée de son hospitalisation. Une grippe sévère peut-elle justifier une réanimation ? La question se pose alors que les services de soins intensifs sont saturés dans plusieurs régions.
Bayrou, symbole d'une démocratie locale en péril
À 74 ans, François Bayrou incarne une certaine idée de la politique locale, entre engagement et usure du pouvoir. Son hospitalisation intervient dans un contexte de crise de la démocratie locale, où les élus peinent à rassurer sur leur capacité à gérer les crises. Son parti, le MoDem, traverse une période de doutes, tiraillé entre alliances avec la majorité présidentielle et tentations souverainistes.
Un gouvernement sous pression
Alors que le président Emmanuel Macron et son Premier ministre Sébastien Lecornu tentent de relancer leur agenda réformiste, l'affaire Bayrou rappelle l'urgence d'une refonte du système de santé. « La grippe n'est pas une fatalité, mais un révélateur des inégalités d'accès aux soins », souligne un observateur politique. Dans les Pyrénées-Atlantiques, où Bayrou est maire depuis 2014, les critiques contre la gestion des hôpitaux publics se multiplient.
La politique dans l'épreuve
L'ancien Premier ministre avait marqué son passage à Matignon par une politique pro-européenne et une opposition ferme à l'extrême droite. Son hospitalisation interroge sur la place des aînés en politique, alors que la France vieillit et que les jeunes générations désertent les partis traditionnels. « La crise des vocations politiques » n'épargne personne, pas même les figures historiques.