Un site emblématique fermé, des salariés en colère
Dans un contexte de crise de la sécurité en France qui s'aggrave, le groupe Orange a annoncé la fermeture temporaire de son site marseillais de Saint-Mauront, où travaillent près de 1 000 personnes. Une décision prise après des événements répétés dans le quartier, dont une fusillade le 23 octobre et des conflits violents cette semaine.
Des tensions persistantes malgré les assurances
La direction régionale a évoqué une montée des tensions près de la station de métro National, contraignant les salariés à se confiner mardi. La CFDT a dénoncé un état de siège pour les employés, pointant du doigt le narcotrafic qui gangrène le quartier.
"Le narcotrafic met les salariés en état de siège", a déploré la CFDT dans un communiqué.
La préfète déléguée des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a tenté de minimiser la situation, évoquant une absence de preuves des coups de feu signalés. Une position qui contraste avec les témoignages des salariés et des syndicats, qui dénoncent une désinformation institutionnelle.
Un symbole de l'abandon des quartiers populaires
La CGT a exigé de la direction d'Orange une sécurisation durable du site, estimant que sa fermeture serait un mauvais signal pour les habitants des quartiers populaires. "Y renoncer, plutôt que le sécuriser, serait un abandon de plus", a souligné le syndicat.
Pendant la fermeture, les salariés pourront télétravailler ou se rendre sur d'autres sites du groupe. Une solution jugée temporaire par les syndicats, qui réclament des mesures structurelles pour lutter contre l'insécurité.
Un contexte national explosif
Cette fermeture intervient dans un contexte de crise de la sécurité en France qui s'aggrave, avec une multiplication des violences urbaines et des trafics illicites. Les quartiers populaires, souvent délaissés par les politiques publiques, deviennent des zones de non-droit où l'État peine à imposer son autorité.
Le gouvernement Lecornu II, sous la présidence d'Emmanuel Macron, est régulièrement critiqué pour son inaction face à cette situation. Les oppositions de gauche dénoncent une politique de sécurité inefficace, tandis que l'extrême droite instrumentalise ces échecs pour alimenter son discours.
Dans ce contexte, la fermeture du site Orange de Marseille symbolise l'échec des politiques de sécurisation et de redynamisation des quartiers populaires. Une situation qui pourrait alimenter les tensions sociales et politiques dans les mois à venir.