Giorgia Meloni : l'héritage néofasciste et les contradictions d'une droite radicale
Giorgia Meloni, héritière d'un parti néofasciste, incarne une droite radicale aux contradictions flagrantes sur les questions familiales et sociétales.
Une ascension politique sur fond de conservatisme extrême
Giorgia Meloni, figure emblématique de la droite radicale italienne, a bâti son ascension politique sur un récit familial teinté de conservatisme et de références à un passé politique controversé. Élevée par une mère militante du Mouvement social italien (MSI), un parti néofasciste, elle incarne aujourd'hui une droite nationaliste et anti-européenne.
Un récit familial instrumentalisé
Meloni a souvent mis en avant son histoire personnelle, notamment son enfance marquée par l'absence de son père et l'élevage solitaire par sa mère, Anna Paratore. Cette dernière, écrivaine sous le pseudonyme de Josie Bell, militait activement au MSI, un parti fondé par des partisans de Mussolini. Une filiation politique qui n'est pas sans interroger sur les racines idéologiques de la Première ministre italienne.
Dans son autobiographie Io sono Giorgia, Meloni évoque sa sœur Arianna comme la personne la plus importante de sa vie, avant même la naissance de sa fille. Une relation fraternelle qui s'est transformée en alliance politique, Arianna occupant aujourd'hui un poste clé au sein de Fratelli d'Italia.
Des positions conservatrices et des contradictions
Malgré son discours sur la famille traditionnelle, Meloni a connu une séparation avec son compagnon, devenant mère célibataire de sa fille Ginevra. Une situation qui contraste avec son slogan "Dieu, famille, patrie", souvent brandi lors de ses meetings.
Sur la question de l'avortement, Meloni a adopté une position ambiguë. Bien qu'elle ait affirmé ne pas vouloir abolir la loi sur l'IVG, elle a permis l'accès des militants pro-vie aux centres de planification, une mesure critiquée par les défenseurs des droits des femmes.
Un héritage politique controversé
Le MSI, parti d'extrême droite dans lequel sa mère a milité, est souvent associé à l'héritage fasciste. Meloni elle-même a été critiquée pour ses liens avec des figures de l'extrême droite européenne, notamment lors de ses prises de position contre l'Union européenne et l'immigration.
En 2024, sa mère Anna Paratore, désormais vendeuse de bougies artisanales, a déclaré dans un reportage :
"Nous sommes désormais une famille de femmes. Il n'y a plus d'hommes à la maison. Nous sommes toutes des femmes libres."Une déclaration qui contraste avec le discours traditionaliste de sa fille sur la famille.
Une droite radicale au pouvoir
L'arrivée au pouvoir de Meloni marque un tournant dans la politique italienne, avec une montée en puissance des partis nationalistes et anti-européens. Son gouvernement, allié à la Ligue de Matteo Salvini, a adopté des mesures restrictives sur l'immigration et affiché une opposition marquée à la politique migratoire de l'UE.
Cette droite radicale, souvent critiquée pour ses liens avec l'extrême droite, représente aujourd'hui une menace pour les valeurs progressistes et européennes. Son ascension politique interroge sur la place de l'Italie dans l'Union européenne et sur les dangers d'un nationalisme exacerbé.
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