Immigration : la droite exige la fin des hébergements hôteliers pour migrants irréguliers
Le député Ensemble pour la République (EPR) Guillaume Kasbarian a réitéré ce mercredi sa volonté de durcir les règles concernant l’accueil des immigrés clandestins dans les hôtels en France. Invité sur CNews, l’ancien ministre du Logement a dénoncé une « gabegie » financière et une situation « inacceptable » pour les contribuables.
Un hébergement prolongé critiqué
« Il est urgent de mettre fin à cette gabegie », a martelé Kasbarian, pointant du doigt les coûts exorbitants liés à l’hébergement des migrants en situation irrégulière. Selon lui, ces derniers bénéficient parfois de chambres d’hôtel pendant trois ans, une durée qu’il juge « aberrante » et « sans équivalent en Europe ».
« Aucun pays européen, qu’il soit de gauche ou de droite, ne tolère une telle situation », a-t-il affirmé, avant d’ajouter :
« On ne peut pas avoir des migrants irréguliers dans les chambres d’hôtel qui restent pendant une durée moyenne de trois ans. Il n’est pas normal de payer une chambre au-delà de 30 jours à des personnes qui n’ont pas de statut régulier dans notre pays. »
Des propositions controversées
Pour remédier à cette situation, Kasbarian propose deux solutions : l’expulsion des migrants en situation irrégulière ou, dans certains cas, une régularisation sous conditions. « Je préfère que ces gens-là travaillent, paient des impôts et se logent par eux-mêmes plutôt que de se voir payer une chambre d’hôtel par le contribuable », a-t-il expliqué.
Il insiste sur la nécessité de vérifier la régularité des personnes hébergées après 30 jours, une mesure qu’il a tenté d’imposer via un amendement à l’Assemblée nationale. Ce texte vise à limiter la prise en charge des personnes en situation irrégulière à un mois maximum.
Un débat qui s’inscrit dans un contexte plus large
Cette polémique intervient alors que la France dépense près de 3 milliards d’euros par an pour l’hébergement d’urgence. Un montant colossal qui alimente les critiques de la droite et de l’extrême droite, tandis que la gauche et le gouvernement défendent une approche plus humaniste.
Pour Kasbarian, il est temps de « sortir de cet hébergement d’urgence à vie ». Une position qui s’inscrit dans sa lutte plus large contre les squats et les occupations illégales, thème récurrent de ses interventions politiques.
Alors que la trêve hivernale est en vigueur depuis le 1er novembre, le débat sur l’accueil des migrants en France reste plus que jamais d’actualité.