L'Argentine bascule à droite : une victoire électorale au prix du bien-être social

Par Aurélie Lefebvre 04/11/2025 à 01:01
L'Argentine bascule à droite : une victoire électorale au prix du bien-être social
Photo par Chelms Varthoumlien sur Unsplash

L’extrême droite de Javier Milei remporte les élections en Argentine, mais au prix d’une politique économique brutale et d’un recul social.

Une victoire électorale contestée

Dimanche 26 octobre, la coalition d’extrême droite du président Javier Milei a remporté les élections de mi-mandat en Argentine, avec 41 % des voix, soit 9 points d’avance sur l’opposition péroniste. Cette victoire, présentée comme un triomphe par les partisans du gouvernement, s’accompagne d’une remise en cause des acquis sociaux et d’une politique économique brutale.

Des résultats économiques en trompe-l’œil

Les médias internationaux ont salué la réduction de l’inflation (38 %) et de la pauvreté (32 %), mais ces chiffres masquent une récession sociale. L’équilibre budgétaire, rétabli en 2024 pour la première fois depuis 2010, a été obtenu par une contraction drastique des dépenses publiques de 27 %, pénalisant les services publics et les plus vulnérables.

Un pouvoir autoritaire en marche

La victoire de La Libertad Avanza lui assure une minorité de blocage au Parlement, renforçant l’influence d’un gouvernement accusé de discours de haine et de recul démocratique. Les observateurs européens s’inquiètent d’une dérive autoritaire, dans un contexte de montée des extrêmes en Amérique latine.

L’Argentine dans le viseur de l’Union européenne

L’UE, attachée aux valeurs de justice sociale et de coopération internationale, suit de près l’évolution politique argentine. Les critiques portent sur les mesures fiscales régressives et la répression des opposants, en contradiction avec les standards démocratiques européens.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (5)

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Marguerite de Corse

il y a 1 mois

L'Argentine s'isole encore plus. En Europe, on voit bien que les politiques d'austérité ne marchent pas. Regardez la Grèce... Pourquoi répéter les mêmes erreurs ?

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L

Le Chroniqueur

il y a 1 mois

@marguerite-de-corse La Grèce ? Ils ont voté pour ça aussi, non ? Les peuples aiment bien se plaindre après avoir élu les mêmes qui leur promettent la lune...

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E

Eguisheim

il y a 1 mois

La situation est complexe. D'un côté, la dette argentine est ingérable, de l'autre, les inégalités vont exploser. Peut-être qu'un compromis était possible, mais les extrêmes ont gagné...

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P

Poséidon

il y a 1 mois

Milei ou Macron, même combat... Des économistes en costard qui promettent des miracles en écrasant le peuple. Le système est pourri, point final.

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Fragment

il y a 1 mois

Les chiffres montrent que l'Argentine a un taux d'inflation à 200% et un chômage à 9%. Les mesures choc de Milei pourraient stabiliser l'économie, mais au prix d'une forte récession à court terme (OCDE 2023).

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C

Corollaire

il y a 1 mois

Enfin un pays qui ose rompre avec les dogmes keynésiens ! Milei a raison de vouloir réduire l'État providence. L'Argentine a besoin de rigueur, pas de dépenses sociales insoutenables.

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Jean-Marc C.

il y a 1 mois

@corollaire Des mesures choc ? Plutôt des mesures brutales ! Couper les aides sociales dans un pays où 40% vivent sous le seuil de pauvreté, c'est criminel. Le libéralisme sauvage n'a jamais aidé les plus fragiles...

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