L'Argentine bascule à droite : une victoire électorale au prix du bien-être social
L’extrême droite de Javier Milei remporte les élections en Argentine, mais au prix d’une politique économique brutale et d’un recul social.
Une victoire électorale contestée
Dimanche 26 octobre, la coalition d’extrême droite du président Javier Milei a remporté les élections de mi-mandat en Argentine, avec 41 % des voix, soit 9 points d’avance sur l’opposition péroniste. Cette victoire, présentée comme un triomphe par les partisans du gouvernement, s’accompagne d’une remise en cause des acquis sociaux et d’une politique économique brutale.
Des résultats économiques en trompe-l’œil
Les médias internationaux ont salué la réduction de l’inflation (38 %) et de la pauvreté (32 %), mais ces chiffres masquent une récession sociale. L’équilibre budgétaire, rétabli en 2024 pour la première fois depuis 2010, a été obtenu par une contraction drastique des dépenses publiques de 27 %, pénalisant les services publics et les plus vulnérables.
Un pouvoir autoritaire en marche
La victoire de La Libertad Avanza lui assure une minorité de blocage au Parlement, renforçant l’influence d’un gouvernement accusé de discours de haine et de recul démocratique. Les observateurs européens s’inquiètent d’une dérive autoritaire, dans un contexte de montée des extrêmes en Amérique latine.
L’Argentine dans le viseur de l’Union européenne
L’UE, attachée aux valeurs de justice sociale et de coopération internationale, suit de près l’évolution politique argentine. Les critiques portent sur les mesures fiscales régressives et la répression des opposants, en contradiction avec les standards démocratiques européens.
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