Un budget sous tension
Alors que le gouvernement Lecornu II peine à trouver un consensus sur le budget 2026, la menace d'un recours aux ordonnances plane sur l'exécutif. Un scénario qui rappelle les tensions de 2025, lorsque le renversement du gouvernement Barnier avait bloqué l'adoption des finances publiques dans les délais.
La menace d'un budget par ordonnance
Face à l'impasse politique, Emmanuel Macron et son Premier ministre, Sébastien Lecornu, pourraient se résoudre à contourner le Parlement. Deux options s'offrent à eux : une loi spéciale minimaliste ou le recours aux ordonnances, une procédure d'urgence jamais utilisée sous la Ve République.
« Assurer la continuité de la vie nationale et le fonctionnement régulier des services publics »
Cette formule, utilisée en 2025 pour justifier une loi de finances minimaliste, pourrait revenir en force. Mais cette fois, l'exécutif envisage aussi l'ordonnance, une mesure jugée autoritaire par l'opposition.
Un contexte politique explosif
L'extrême droite et une partie de la droite dénoncent déjà un déni démocratique, tandis que la gauche accuse le gouvernement de précipiter une crise institutionnelle. Le flou juridique entourant cette procédure alimente les tensions, alors que les finances publiques sont déjà fragilisées par les crises successives.
L'Europe observe
Bruxelles suit de près la situation, craignant un impact sur la crédibilité française. La Commission européenne a rappelé que tout dérapage budgétaire pourrait compromettre les engagements de la France au sein de l'UE, notamment sur la réduction des déficits.
Les risques d'une impasse
Si le gouvernement persiste dans cette voie, il pourrait renforcer les divisions au sein d'un Parlement déjà fragmenté. Les syndicats et les associations craignent des coupes budgétaires brutales dans les services publics, alors que la crise des finances publiques s'aggrave.