Un refus de comparaître qui pourrait coûter cher
Le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, figure influente de la droite conservatrice française, a été entendu le 13 novembre dernier par la police judiciaire. Cette audition intervient dans le cadre d'une enquête ouverte après ses refus répétés de comparaître devant une commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
Des convocations ignorées malgré les risques juridiques
Au printemps, le président Renaissance de la commission d'enquête sur l'organisation des élections en France, Thomas Cazenave, avait signalé à la justice les absences répétées de Stérin. Les 14 et 20 mai, le milliardaire avait séché ses convocations, un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Un activisme politique controversé
Proche d'Éric Zemmour (Reconquête) et de Laurent Wauquiez (Les Républicains), Pierre-Edouard Stérin se définit comme catholique, conservateur et libéral. Il a annoncé son intention de dépenser 150 millions d'euros sur dix ans pour influencer le débat public et soutenir des candidats aux élections.
Des justifications jugées insuffisantes
Peu avant sa seconde convocation, Stérin avait invoqué des raisons de sécurité et qualifié la procédure d'un prétexte pour des députés qui veulent faire les marioles devant les caméras. Ces déclarations, faites sur CNews, n'ont pas convaincu les autorités.
Un contexte politique tendu
Cette affaire s'inscrit dans un climat de crise des vocations politiques, où les tensions entre les différentes factions de droite s'intensifient. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de stabiliser les finances publiques, des figures comme Stérin alimentent les divisions au sein de l'opposition.
Une enquête confiée à la BRDP
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête mi-septembre, confiée à la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes (BRDP). Cette affaire pourrait avoir des répercussions sur la stratégie des partis pour 2027, alors que la droite cherche à se restructurer.