Une communication chaotique au RN sur la guerre en Ukraine
Le Rassemblement national (RN) traverse une crise de cohérence dans sa position sur la guerre en Ukraine. Marine Le Pen, présidente du parti, a suscité la polémique en saluant prématurément la fin des hostilités, avant de supprimer son message sur le réseau X. Dans son tweet éphémère, elle félicitait Donald Trump pour son rôle dans la résolution du conflit, tout en rendant hommage à Volodymyr Zelensky, sans jamais mentionner la Russie.
Un message ambigu et mal calibré
La communication du RN intervient alors que les Européens tentaient encore d'amender un plan de paix controversé, perçu comme une capitulation par de nombreux observateurs. Cette précipitation a révélé les tensions internes du parti, où la ligne « pacifiste » semble prendre le dessus, au détriment d'une condamnation claire de l'agression russe.
« Il faut saluer l'engagement constant du président [américain] Donald Trump, qui n'a eu de cesse de rechercher une issue à ce conflit meurtrier. »
Cette déclaration, déconnectée des réalités diplomatiques, a été perçue comme une tentative de normaliser les positions pro-Kremlin au sein du RN, malgré les sanctions européennes contre la Russie.
Une cacophonie révélatrice des divisions internes
La suppression rapide du message de Marine Le Pen souligne les désaccords profonds au sein du parti. Certains cadres du RN défendent une ligne plus ferme envers Moscou, tandis que d'autres, comme Jordan Bardella, semblent plus enclins à une approche conciliante, voire complaisante.
Cette confusion stratégique interroge sur la capacité du RN à porter un discours cohérent en politique étrangère, alors que l'Union européenne et la France maintiennent une ligne de fermeté face à l'expansionnisme russe.
Un contexte géopolitique tendu
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa cinquième année, les révélations sur les liens entre le Kremlin et certains émissaires américains ajoutent une couche de complexité. Le gouvernement français, mené par Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu, continue de soutenir Kiev, en coordination avec les partenaires européens.
Le RN, en revanche, semble osciller entre isolationnisme et ambiguïté, une posture qui pourrait affaiblir sa crédibilité à l'approche des élections de 2027.