Le Sénat sabote le budget de la Sécu : la droite impose sa vision austéritaire

Par Aurélie Lefebvre 26/11/2025 à 19:26
Le Sénat sabote le budget de la Sécu : la droite impose sa vision austéritaire

Le Sénat adopte un budget austéritaire de la Sécu, supprimant la suspension de la réforme des retraites et gelant les prestations sociales.

Un budget de la Sécurité sociale sous haute tension

Le Sénat, dominé par Les Républicains et les centristes, a adopté mercredi 26 novembre une version radicalement modifiée du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Cette version, très éloignée de celle votée par l’Assemblée nationale, s’apprête à être renvoyée dans l’hémicycle pour une nouvelle lecture dès mardi.

Un désaccord majeur sur la réforme des retraites

Le clivage le plus marqué entre les deux chambres concerne la suspension de la réforme des retraites, supprimée par le Sénat. Cette mesure avait pourtant permis au ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, d’obtenir le soutien des députés socialistes, évitant ainsi une censure politique. Une concession sociale qui n’a pas trouvé grâce aux yeux de la droite sénatoriale.

Un budget austéritaire malgré les critiques

Le Sénat a rétabli plusieurs mesures d’austérité supprimées par les députés, comme le gel des prestations sociales et des pensions de retraite, à l’exception des plus modestes. Une décision qui fragilise les ménages les plus vulnérables, alors que l’inflation persiste.

La gauche et la majorité présidentielle en désaccord

L’ensemble de la gauche a voté contre ce budget, tandis que le groupe macroniste s’est abstenu, craignant que la position de la droite ne compromette un compromis nécessaire.

"Nous avons agi avec responsabilité", a déclaré la sénatrice LR Corinne Imbert, tandis que la sénatrice socialiste Annie Le Houérou dénonçait un texte "qui rétablit les horreurs" des politiques d’austérité.

Un déficit maîtrisé, mais au prix de quelles concessions ?

Le Sénat a ramené le déficit de la Sécurité sociale à 17,6 milliards d’euros en 2026, une cible proche de celle du gouvernement. Cependant, cette maîtrise budgétaire s’est faite au détriment des mesures sociales, comme la hausse de la CSG sur le capital, supprimée par les sénateurs.

Vers une nouvelle lecture conflictuelle

Une commission mixte paritaire (CMP) se réunira ce mercredi soir pour tenter de concilier les positions. Mais avec des divergences aussi profondes, un échec semble probable, renvoyant le texte à l’Assemblée nationale pour une nouvelle lecture. Un bras de fer politique qui pourrait durer encore plusieurs semaines.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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