Dermatose nodulaire : Fesneau défend l'abattage massif des bovins, malgré la colère des éleveurs

Par Aurélie Lefebvre 16/12/2025 à 10:25
Dermatose nodulaire : Fesneau défend l'abattage massif des bovins, malgré la colère des éleveurs

Marc Fesneau défend l'abattage massif des bovins face à la dermatose nodulaire, malgré la colère des éleveurs. Budget 2026 et traité Mercosur sous tension.

Un choix douloureux mais nécessaire

Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, a défendu mardi 16 décembre la stratégie gouvernementale face à la crise de la dermatose nodulaire, une maladie vectorielle menaçant 17 millions de bovins en France. Dans une interview, il a justifié la combinaison de la vaccination et des abattages systématiques, malgré les critiques des éleveurs.

Une maladie aux conséquences dramatiques

La dermatose nodulaire, transmise par des moucherons ou des moustiques, peut tuer entre 5 et 10 % des animaux infectés. Selon Fesneau, entre 800 000 et 1,7 million de bovins pourraient périr si la maladie n'est pas endiguée. "C'est une mesure sacrificielle, mais nécessaire pour protéger l'ensemble du cheptel français", a-t-il souligné, reconnaissant la souffrance des éleveurs.

La pédagogie en question

Interrogé sur la gestion de la crise, Fesneau a admis que la pédagogie avait peut-être été insuffisante. "Il faut accepter d'être challengés, d'expliquer sans imposer", a-t-il plaidé, appelant à un dialogue renforcé avec les professionnels du secteur. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a d'ailleurs ouvert la discussion sur les abattages systématiques, sous pression des syndicats agricoles.

Le traité Mercosur, un autre sujet de tension

Fesneau a également évoqué le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, prévu pour être signé le 20 décembre. La France, soutenue par plusieurs pays européens, s'oppose fermement à ce texte en l'état, jugeant les clauses de sauvegarde insuffisantes. "Sans alliés, la France ne peut pas bloquer seule", a-t-il rappelé, soulignant l'importance de la solidarité européenne.

Budget 2026 : l'équilibre difficile

Concernant le budget de 2026, Fesneau a insisté sur la nécessité de réduire les dépenses publiques pour éviter un déficit excessif. "Croire que la facilité nous sortira du gouffre serait une erreur", a-t-il averti, tout en reconnaissant les pressions sur certains députés socialistes pour modifier leur vote.

Un gouvernement sous tension

Alors que le gouvernement Lecornu II fait face à de multiples crises, cette interview révèle les défis majeurs auxquels il est confronté : santé animale, commerce international et finances publiques. Dans un contexte de crise de la démocratie locale et de crise des vocations politiques, ces dossiers pourraient peser lourd dans la stratégie des partis pour 2027.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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Commentaires (7)

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Augustin Bocage

il y a 15 minutes

En Europe, d'autres pays ont géré cette maladie avec moins d'abattages. Pourquoi la France opte toujours pour la solution la plus radicale ?

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E

Enora du 69

il y a 33 minutes

Fesneau et sa clique, ils ont déjà oublié les promesses de 2022 ? 'On protège les agriculteurs'... Pff, bien sûr.

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Lacannerie

il y a 1 heure

Les éleveurs doivent accepter les réalités économiques. On ne peut pas maintenir des normes élevées sans sacrifices. La France a besoin de compétitivité.

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Etchecopar

il y a 2 heures

Ah, la grande tradition française : sacrifier les petits pour sauver les grands. Et après, on s'étonne que les gens aient perdu confiance en la politique...

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Flo-4

il y a 2 heures

On ne peut pas laisser une maladie menacer nos élevages. Fesneau a raison de prendre des mesures fortes. Les éleveurs doivent comprendre que la France passe avant tout.

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Robert T.

il y a 2 heures

@flo-4 La France avant tout ? Et les éleveurs, ils font pas partie de la France ? C'est toujours la même logique : sacrifier les plus fragiles !

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Alain27

il y a 1 heure

@robert-t Les éleveurs sont compensés, c'est normal. La sécurité sanitaire est une priorité, point final.

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L

Logos

il y a 3 heures

La situation est complexe. L'abattage massif est une mesure radicale, mais la santé publique prime. Il faut trouver un équilibre entre économie et sécurité sanitaire.

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N

Nolwenn de Nivernais

il y a 3 heures

Encore un ministre qui décide de tout depuis son bureau parisien ! Les éleveurs, ils en ont rien à foutre de leur souffrance. Fesneau, t'es qu'un vendu aux lobbies !

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