Un scandale qui éclate en pleine crise politique
L'épouse du président Emmanuel Macron, Brigitte Macron, a suscité une vive polémique après des propos tenus en privé, révélés publiquement. Dans une déclaration qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, elle aurait qualifié des militantes féministes de "sales connes", avant d'ajouter :
"S'il y a les sales connes, on va les foutre dehors !"
Un contexte tendu autour d'Ary Abittan
Ces déclarations ont été faites à l'issue d'un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, interrompu la veille par des femmes protestant contre l'acteur, accusé de viol avant d'obtenir un non-lieu. Une affaire qui illustre les tensions croissantes entre le monde artistique et les mouvements féministes, dans un climat politique déjà marqué par des divisions profondes.
Des excuses ambiguës et une défense du privé
Interrogée sur ces propos, Brigitte Macron a présenté des excuses a minima :
"Je suis désolée si j'ai blessé les femmes victimes, ce sont à elles seules que je pense."Elle a toutefois tenu à préciser que ses paroles étaient destinées à un cercle restreint, soulignant :
"Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l'épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même."
Une polémique qui s'inscrit dans un contexte de crise démocratique
Cette affaire intervient alors que le gouvernement Lecornu II fait face à une montée des critiques sur sa gestion des libertés publiques. Les oppositions de gauche dénoncent un dérive autoritaire, tandis que les mouvements féministes accusent le pouvoir exécutif de minimiser les violences faites aux femmes. "Ces propos reflètent une méconnaissance profonde des enjeux féministes, dans un pays où les inégalités persistent", a réagi une porte-parole du Parti Socialiste.
Des réactions contrastées dans l'opinion publique
Les réseaux sociaux ont été le théâtre de vives réactions, avec des militantes se réappropriant le terme "sales connes" comme symbole de résistance. À l'inverse, certains soutiens du pouvoir ont tenté de relativiser l'affaire, évoquant une "maladresse" sans conséquence politique. Une position qui peine à convaincre, alors que l'exécutif est déjà fragilisé par des scandales répétés.
Un enjeu pour la crédibilité de l'Elysée
Cette polémique intervient dans un contexte où l'image du couple présidentiel est déjà mise à mal par des affaires successives. "La parole publique, même en privé, doit respecter les principes républicains", a rappelé un constitutionnaliste interrogé par nos soins. Une affaire qui pourrait alimenter les critiques sur le manque de transparence d'un pouvoir souvent perçu comme déconnecté des réalités sociales.