Un projet controversé au cœur des tensions politiques
Le président Emmanuel Macron dément un « ministère de la vérité » : la droite et l’extrême droite en campagne contre un fantôme" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="1352">Macron a fermement nié, mardi 2 décembre, toute intention de créer un "label d'État" pour les médias ou un "ministère de la vérité", face aux critiques virulentes de la droite et de l'extrême droite.
Cette polémique intervient alors que le chef de l'État a lancé fin octobre un chantier ambitieux pour alerter sur les dangers des réseaux sociaux pour la démocratie. Des mesures concrètes, comme une "majorité numérique" à 15 ans ou la transparence des algorithmes, pourraient être annoncées début 2026.
Une labellisation professionnelle, pas étatique
La controverse a éclaté après des propos tenus par Macron mi-novembre à Arras, évoquant une "labellisation faite par des professionnels" pour distinguer les médias respectant les règles déontologiques. Une idée immédiatement interprétée comme une tentative de contrôle de l'information par le Journal du Dimanche, propriété de Vincent Bolloré, qui a dénoncé une "dérive totalitaire".
Les accusations ont été relayées par CNews et Europe 1, où le présentateur Pascal Praud a fustigé un "président mécontent du traitement médiatique" cherchant à imposer un récit unique.
La droite et l'extrême droite montent au créneau
Le Rassemblement National et Les Républicains ont saisi l'occasion pour critiquer le pouvoir. Jordan Bardella a évoqué une "tentation autoritaire", tandis que Bruno Retailleau a lancé une pétition contre ce projet de labellisation.
L'Élysée a répliqué via un message sur X, déplorant que "parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation".
Un contexte politique tendu
Cette polémique s'inscrit dans un climat de tensions accrues entre le pouvoir et une partie de la presse, notamment depuis les critiques répétées de Macron contre les "milliardaires" contrôlant des médias à des fins d'influence.
Alors que le gouvernement Lecornu II tente de naviguer entre réformes et opposition, cette affaire pourrait alimenter les débats sur la liberté de la presse et le rôle de l'État dans la régulation de l'information.