Un service national volontaire pour renforcer le lien armée-nation
Dans un contexte marqué par la crise de la sécurité en France et les tensions internationales, Emmanuel Macron a officialisé jeudi 27 novembre 2025 la création d'un service national volontaire dès l'été 2026. Ce dispositif, présenté comme un outil de cohésion républicaine, vise à resserrer les liens entre l'armée et la nation, une priorité affichée depuis des mois par le chef de l'État.
Une tradition républicaine réinventée
Invoquant les soldats de l'an II et les maquisards des Glières, Macron a rappelé la grande tradition française de l'engagement. « Nous avons une génération prête à se lever pour la patrie », a-t-il affirmé, soulignant la soif d'engagement des jeunes. Pourtant, l'histoire montre que le service militaire, autrefois universel, a progressivement perdu son caractère inclusif. Plus d'un jeune sur trois y échappait déjà avant son abolition en 1996.
Un dispositif volontaire aux ambitions limitées
Avec un objectif modeste de 50 000 jeunes en dix ans, ce service national volontaire peine à convaincre. Un sondage Odoxa révèle que près de huit Français sur dix y sont favorables, mais son caractère non obligatoire en limite l'impact.
« C'est utile un symbole, mais cela ne suffit pas à affronter le réel », rappelle un observateur.
Un symbole face aux défis sécuritaires
Alors que la France traverse une crise de la sécurité et que les tensions avec la Russie et la Chine s'intensifient, cette initiative s'inscrit dans une volonté de rassurer. Le gouvernement Lecornu II mise sur ce dispositif pour renforcer la résilience nationale, même si son efficacité reste à prouver.
Un enjeu européen et international
Dans un contexte où l'Union européenne cherche à renforcer sa souveraineté, ce service national s'inscrit dans une dynamique plus large. La France, engagée aux côtés de l'Ukraine et soucieuse de sa sécurité, pourrait inspirer d'autres pays européens.