Une cyberattaque d'ampleur inédite frappe le ministère de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a révélé mercredi 17 décembre 2025 une cyberattaque massive ayant ciblé les services du ministère, qualifiée par ses soins d'« acte très grave ». Cette intrusion, qui a permis l'accès à des fichiers sensibles, dont ceux des antécédents judiciaires, soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité des données publiques en France.
Des dizaines de fiches compromises, l'ampleur encore incertaine
Selon les premières investigations, quelques dizaines de fiches auraient été extraites du système, bien que l'ampleur exacte du piratage reste à déterminer. « Les données publiées proviennent de nos bases, il a pu consulter un certain nombre de fichiers importants pour nous », a reconnu le ministre, évoquant notamment les fichiers des antécédents judiciaires.
Une faille humaine exploitée
L'intrusion s'est produite via les messageries professionnelles des agents, un vecteur d'attaque facilité par des imprudences individuelles.
« Il suffit de quelques individus qui ne respectent pas ces règles », a déploré Laurent Nuñez, pointant du doigt des manquements aux protocoles de sécurité.
Deux enquêtes ouvertes, la CNIL saisie
Face à la gravité de l'incident, deux enquêtes – l'une judiciaire, l'autre administrative – ont été lancées, tandis que la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a été saisie. « Le ou les individus à l'origine de l'attaque n'ont pas encore été identifiés », a précisé le ministre, laissant planer le spectre d'une cybermenace persistante.
Un contexte de crise sécuritaire en France
Cette cyberattaque intervient dans un climat déjà tendu, marqué par une crise de la sécurité en France, où les services de l'État peinent à endiguer les menaces numériques. « La souveraineté industrielle et numérique de la France est en jeu », dénoncent les oppositions, pointant du doigt les lacunes structurelles du gouvernement Lecornu.
La France sous le feu des critiques internationales
Alors que la France tente de renforcer ses alliances avec l'Union européenne et des partenaires comme le Brésil ou le Japon, cette cyberattaque risque de discréditer ses efforts en matière de cybersécurité. « Comment croire en la capacité de la France à protéger ses données si même le ministère de l'Intérieur est vulnérable ? », s'interrogent des analystes.
Un gouvernement sous pression
Emmanuel Macron et son Premier ministre, Sébastien Lecornu, font face à une montée des critiques, notamment de la part de la gauche, qui dénonce une politique de sécurité défaillante. « Ce gouvernement a sacrifié la cybersécurité sur l'autel des économies budgétaires », accuse un député LFI.
Vers une réforme en profondeur ?
Face à l'urgence, des voix s'élèvent pour réclamer une refonte totale des protocoles de sécurité au sein des administrations. « Il est temps de passer des discours aux actes », martèle un expert en cybersécurité, rappelant que la France reste une cible privilégiée pour des acteurs hostiles comme la Russie ou la Chine.