Un vote symbolique aux enjeux politiques
En pleine période budgétaire, les députés macronistes ont voté, samedi 8 novembre, la suppression du budget du haut-commissariat au Plan. Une décision qui, bien que symbolique, illustre les fractures au sein du camp présidentiel, alors que les élections municipales parisiennes approchent.
Une économie contestée
L'amendement, adopté en commission, permettrait à l'État d'économiser 10 milliards d'euros. Pourtant, cette mesure, loin d'être définitivement actée, soulève des questions sur les priorités du gouvernement Lecornu II. Le haut-commissariat, dirigé par Clément Beaune, est un organisme clé pour la prospective et la planification à long terme.
Un règlement de comptes en pleine lumière
Derrière cette décision, se cache une lutte d'influence au sein de la majorité. Deux candidats macronistes s'affrontent pour les municipales parisiennes : Pierre-Yves Bournazel, soutenu par Beaune, et Rachida Dati, défendue par certains macronistes comme Sylvain Maillard. Ce dernier, cosignataire de l'amendement, aurait agi par calcul politique, selon des proches de Beaune.
Un climat de tension
"Il a fait ça pour nous emmerder", confie un proche de Beaune, dénonçant un "règlement de comptes pas très glorieux". La scène, marquée par le sourire goguenard de Maillard lors du vote, révèle les tensions au sein d'une majorité déjà fragilisée par les divisions internes.
Un enjeu au-delà du budget
Cette affaire dépasse le simple cadre financier. Elle interroge sur la cohésion d'un gouvernement qui, malgré les réformes engagées, peine à présenter un front uni. Dans un contexte marqué par la montée des oppositions, ces divisions pourraient affaiblir la stratégie des partis pour 2027.
