Un candidat populaire pour redessiner l'avenir de Marseille
Dimanche 16 novembre, les militants marseillais de La France insoumise (LFI) ont officialisé la candidature de Sébastien Delogu pour les élections municipales de mars 2026. Ce député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, âgé de 38 ans, incarne une nouvelle génération politique déterminée à changer les règles du jeu dans une ville souvent marquée par le clientélisme.
Un combat contre les « magouilleurs »
Ancien chauffeur de taxi, Delogu a été propulsé sur le devant de la scène politique par Jean-Luc Mélenchon. Son discours résonne particulièrement dans les quartiers populaires, où il dénonce un système corrompu et injuste.
« Je souhaite ramener le peuple au pouvoir et ne pas laisser Marseille aux magouilleurs qui font du favoritisme et du clientélisme comme la ville en a toujours connu. »
Cette déclaration, faite à l'AFP, résume l'ambition d'un homme qui se présente comme le « premier rempart au Rassemblement national », un parti en forte progression dans la région.
Une stratégie basée sur des résultats concrets
Delogu mise sur sa notoriété locale et les bons scores de LFI à Marseille. En 2022, Mélenchon y avait obtenu 31,12 % des voix au premier tour de la présidentielle. Aux Européennes 2024, la liste de Manon Aubry avait réalisé 21,54 %, confirmant l'ancrage du mouvement dans la cité phocéenne.
Aux législatives suivantes, Delogu et Manuel Bompard ont été élus dès le premier tour, tandis que Hendrik Davi, ex-LFI passé chez L’Après, a également triomphé. Ces succès renforcent sa légitimité face au maire sortant, Benoît Payan (divers gauche), souvent critiqué pour son manque de transparence.
Un enjeu national dans une ville clé
Marseille, ville symbolique, pourrait devenir un laboratoire politique avant les élections de 2027. Delogu incarne une gauche radicale qui entend redonner la parole aux citoyens, face à un pouvoir central souvent perçu comme éloigné des réalités locales.
Alors que la crise des vocations politiques se fait sentir, son parcours pourrait inspirer d'autres militants à s'engager. Reste à savoir si son discours suffira à convaincre une population lasse des promesses non tenues.
