Un acte violent lors d'une séance de dédicaces
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a été victime d'une agression samedi 29 novembre à Moissac, en Tarn-et-Garonne. Un homme de 70 ans a lancé un œuf sur sa tête alors qu'il participait à une séance de dédicaces de son livre Ce que veulent les Français. L'agresseur présumé a été interpellé et placé en garde à vue pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité », selon le parquet.
Une sécurité renforcée, mais des tensions persistantes
Bien que la sécurité présente ait rapidement maîtrisé la situation, cet incident s'inscrit dans une série d'agressions contre des figures politiques ces derniers mois. Le RN a immédiatement réagi, évoquant la possibilité que l'agresseur ait été repéré parmi des manifestants anti-RN, bien que les enquêteurs n'aient pas encore confirmé cette hypothèse.
Cette attaque survient quelques jours après qu'un lycéen de 17 ans ait enfariné Jordan Bardella lors d'une visite à une foire agricole à Vesoul (Haute-Saône). Le mineur, libéré après une garde à vue, devra suivre un stage de citoyenneté. Ces incidents soulèvent des questions sur la montée des violences politiques en France, dans un contexte de polarisation croissante.
Le RN dénonce une « radicalisation de l'opposition »
Le parti d'extrême droite a porté plainte au nom de son président et du parti, dénonçant une « radicalisation de l'opposition » et un climat de violence encouragé par certains milieux politiques.
« Ces actes ne sont pas isolés, mais symptomatiques d'une dérive dangereuse », a déclaré un proche de Jordan Bardella.
Pourtant, des observateurs rappellent que le RN lui-même a souvent été pointé du doigt pour ses discours jugés incendiaires, notamment envers les migrants et les institutions européennes. La gauche, quant à elle, appelle à une condamnation ferme de toutes les formes de violence, qu'elles viennent de l'extrême droite ou de ses opposants.
Un contexte politique tendu
Alors que la France se prépare pour les élections de 2027, ces incidents alimentent les débats sur la crise des vocations politiques. De nombreux citoyens expriment leur lassitude face à un climat politique de plus en plus agressif, tandis que les partis peinent à proposer des solutions concrètes aux défis économiques et sociaux du pays.
Dans ce contexte, le gouvernement Lecornu II tente de maintenir un discours d'apaisement, mais les tensions persistent, notamment autour des questions migratoires et de la souveraineté industrielle française. La montée en puissance du RN, malgré ces incidents, montre que le parti parvient toujours à mobiliser une partie de l'électorat, malgré les critiques.