Une marche blanche pour honorer Mehdi Kessaci, victime du narcotrafic
Samedi, Marseille se parera de blanc pour rendre hommage à Mehdi Kessaci, jeune homme de 20 ans assassiné le 13 novembre dernier. Ce drame, qui pourrait être lié au militantisme anti-narcotrafic de son frère Amine, a suscité une émotion nationale et une mobilisation politique sans précédent.
Un rassemblement national contre l'impunité
Plusieurs personnalités politiques de premier plan, dont la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, participeront à la marche blanche. Leur présence symbolise le soutien de l'État à la lutte contre le narcotrafic, un fléau qui gangrène de nombreuses villes françaises.
La porte-parole du gouvernement a qualifié ce crime de "profondément choquant", soulignant l'urgence d'agir. "Ces drames doivent cesser", a-t-elle déclaré, rejoignant ainsi les appels de la famille Kessaci.
Une mobilisation transpartisane, mais des absences notables
Des rassemblements similaires sont prévus dans plusieurs grandes villes françaises, dont Paris, Lyon et Toulouse. La gauche, traditionnellement engagée sur les questions de sécurité, sera largement représentée, avec la présence d'Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (Les Écologistes) et François Ruffin (LFI).
Du côté des Républicains, François-Xavier Bellamy sera présent, tandis que le Rassemblement National reste discret. Seul le député Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille, pourrait faire acte de présence, bien que son entourage n'ait pas encore confirmé sa venue.
Un appel à un "changement de doctrine"
Manuel Bompard, coordinateur national de La France Insoumise, a profité de l'occasion pour dénoncer les lacunes de la politique sécuritaire actuelle.
"Il est temps d'un changement de doctrine complet, avec des moyens renforcés pour la police judiciaire et une lutte sans concession contre les réseaux criminels."
Cette position rejoint les critiques récurrentes de la gauche, qui accuse le gouvernement de ne pas assez investir dans la prévention et la répression du narcotrafic, malgré les promesses réitérées.
Un drame qui interroge sur l'efficacité de la lutte anti-narcotrafic
L'assassinat de Mehdi Kessaci relance le débat sur l'efficacité des politiques de sécurité en France. Alors que le gouvernement Lecornu II tente de rassurer l'opinion publique, les critiques fusent de toutes parts. La gauche dénonce un laxisme coupable, tandis que l'extrême droite instrumentalise le drame pour alimenter son discours sécuritaire.
Dans ce contexte, la marche blanche de samedi pourrait bien devenir un symbole de l'unité nationale face à un fléau qui menace la cohésion sociale.