Un virage politique contesté
Jean-Luc Mélenchon, figure emblématique de la gauche radicale, a vivement critiqué le Parti socialiste (PS) lors d'un déplacement à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), dimanche 2 novembre. Le leader de La France insoumise accuse ses anciens alliés d'avoir
abandonné leurs principes en se rapprochant du centre droit, incarné par Gabriel Attal et Renaissance.
"Ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les Verts. Et maintenant ils veulent s'allier avec Monsieur Attal et avec ce qu'ils appellent, eux, le centre gauche",
a-t-il déclaré, soulignant un
dérive opportuniste au sein du PS.
Des municipales sous tension
Interrogé sur les élections municipales à venir, Mélenchon a prévenu :
"Ils ont dit qu'ils ne voulaient pas de nous, ni au premier ni au deuxième tour. Qu'ils nous fassent confiance, ils ne nous auront ni au premier ni au deuxième tour !" Une déclaration qui illustre les tensions
persistantes au sein de la gauche française.
Un budget 2026 au service des plus riches
Le fondateur de LFI a également fustigé l'adoption de l'impôt sur la fortune improductive, voté par les députés lors de l'examen du projet de budget 2026. Une mesure qu'il qualifie de
"folie",
car elle avantage les plus fortunés.
"C'est une réforme qui fait que maintenant les très riches vont payer encore moins qu'avant",
a-t-il dénoncé, pointant du doigt une
régression fiscale au profit des élites.
Une alliance contre-nature
Le vote de cette mesure a été rendu possible par un
rassemblement improbable : le PS, le MoDem et le Rassemblement national ont uni leurs voix pour modifier l'impôt sur la fortune immobilière. Une coalition qui
illustre les contradictions politiques actuelles.
Justice sociale et Europe : deux enjeux majeurs
Cet épisode budgétaire s'inscrit dans un contexte plus large de
recomposition politique, où les clivages traditionnels semblent s'effacer au profit d'alliances opportunistes. Une situation qui
met en péril les valeurs progressistes et la cohésion sociale.
Par ailleurs, cette affaire rappelle l'importance de
renforcer les mécanismes de justice fiscale au niveau européen, afin d'éviter que les inégalités ne se creusent davantage.