Le Rassemblement national ouvre la voie aux alliances locales
À moins de deux ans des municipales de mars 2026, le Rassemblement national (RN) multiplie les signaux d'ouverture envers d'autres forces politiques. Dans une interview accordée à une chaîne publique, Jordan Bardella, président du parti d'extrême droite, a affirmé que des alliances au second tour avec des candidats « patriotes sincères » n'étaient pas exclues.
Une stratégie de rassemblement assumée
« Pour gagner, il faut faire l'union », a martelé le dirigeant du RN, soulignant que son parti était prêt à explorer toutes les options. « Si des scénarios d'alliance sur la base de convictions se présentaient, une dynamique de rassemblement pourrait émerger », a-t-il ajouté, tout en critiquant ouvertement Les Républicains (LR).
« Je vois une déconnexion très claire entre la tête des Républicains et leurs électeurs, des patriotes sincères parfaitement disposés à dialoguer avec nous. »
L'ombre de l'« union des droites »
Cette déclaration intervient alors que le débat sur une éventuelle « union des droites » pour la présidentielle de 2027 fait rage. Une hypothèse défendue par Laurent Wauquiez (LR) et Éric Zemmour (Reconquête), mais que le RN semble désormais vouloir adapter au niveau local. « S'il y a des patriotes sincères LR au niveau local, je leur tends évidemment la main », a déclaré Bardella.
Un enjeu crucial pour le RN
Avec un nombre record de candidats déjà investis, les municipales 2026 représentent un test majeur pour le parti. Un échec serait interprété comme un recul dans sa stratégie de normalisation. Face à cette pression, le RN mise sur une approche pragmatique, quitte à brouiller les lignes idéologiques.
Un contexte politique tendu
Alors que la France traverse une crise des vocations politiques et que les finances publiques restent sous tension, cette ouverture du RN pourrait redessiner le paysage politique local. Une perspective qui inquiète les observateurs, alors que l'extrême droite continue de progresser dans les sondages.
