Une campagne municipale qui tourne au cauchemar
La campagne pour les municipales de 2026 à Nice prend des allures de guerre ouverte entre deux figures de la droite française. Christian Estrosi, maire sortant et figure historique d'Horizons, et Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et figure montante de l'Union des droites pour la République (UDR), s'affrontent dans une joute verbale qui dépasse les limites de la décence politique. Les deux hommes, autrefois alliés, se livrent désormais une bataille sans merci, mêlant coups bas, insultes et montages vidéo.
Un conflit aux racines profondes
La rivalité entre Estrosi et Ciotti n'est pas nouvelle. Tous deux ont évolué dans les cercles politiques niçois, mais leurs trajectoires divergent depuis des années. Estrosi, ancien ministre et figure modérée de la droite, incarne une certaine continuité, tandis que Ciotti, plus radical, s'est rapproché du Rassemblement national. Leur affrontement symbolise les tensions au sein de la droite française, déchirée entre modération et radicalité.
Une campagne marquée par les excès
Depuis le lancement officiel de la campagne d'Estrosi, les tensions ont atteint un niveau inédit. Le maire sortant a diffusé un montage vidéo dans lequel Ciotti, plus jeune, louait ses mérites.
« Christian Estrosi a tout donné à Nice. Si je suis votre député, c'est à Christian que je le dois. »Une stratégie perçue par Ciotti comme une tentative de dénigrement et de manipulation.
Un climat délétère pour la démocratie locale
Cette guerre électorale pose la question de l'avenir politique de Nice. La ville, souvent perçue comme un laboratoire des idées de droite, devient le théâtre d'un conflit qui dépasse les enjeux locaux. Les Niçois, pris en étau entre deux candidats aux méthodes controversées, pourraient se tourner vers des alternatives plus modérées lors des prochaines élections.
Un enjeu national
Au-delà de Nice, cette bataille reflète les divisions de la droite française. Alors que le gouvernement d'Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu tente de stabiliser le pays, les tensions internes à la droite risquent de fragiliser davantage le paysage politique. La gauche, en retrait sur le terrain niçois, pourrait profiter de cette division pour faire entendre sa voix.