Nouvelle-Calédonie : Macron et Lecornu face à l'impasse politique et économique

Par Mathieu Robin 02/12/2025 à 10:11
Nouvelle-Calédonie : Macron et Lecornu face à l'impasse politique et économique

Le gouvernement français tente de sauver l'accord de Bougival sur la Nouvelle-Calédonie, mais la crise économique et les rejets politiques menacent 2026.

Un accord contesté et une économie en crise

Le gouvernement français, sous la direction d'Emmanuel Macron et du Premier ministre Sébastien Lecornu, s'apprête à organiser une consultation cruciale le 15 mars 2026 sur l'accord politique de Bougival, censé définir le statut futur de la Nouvelle-Calédonie : Naïma Moutchou face à un défi politique et économique" class="internal-link" data-internal-link="true" data-article-id="644">Calédonie. Cet accord, signé en juillet dernier, propose la création d'un État néo-calédonien dans le cadre de la décolonisation du territoire, mais il est déjà rejeté par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).

Une situation économique et sociale explosive

La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, alerte sur les risques d'une année 2026 catastrophique si le statu quo persiste.

"La situation des Néo-Calédoniens est grave. La crise économique et sociale, amplifiée par les émeutes de 2024, vient de loin."
Les tensions politiques s'ajoutent à une récession profonde, mettant en lumière les limites de la gestion gouvernementale.

Un dossier sensible sous haute surveillance

Matignon et l'Élysée restent au cœur des négociations, une marque de reconnaissance pour les Néo-Calédoniens, mais aussi un signe de l'importance stratégique du territoire. Les ajustements attendus d'ici 2026 pourraient-ils suffire à apaiser les tensions ? Les observateurs doutent, d'autant que le FLNKS, farouchement opposé à l'accord, refuse tout compromis.

L'ombre des crises passées

Les émeutes de 2024 ont laissé des traces profondes, révélant les fractures sociales et politiques du territoire. La gauche française, traditionnellement proche des mouvements indépendantistes, critique l'approche jugée trop rigide du gouvernement. Une solution consensuelle semble lointaine, alors que la droite et l'extrême droite exploitent la situation pour dénoncer un manque de fermeté.

Un enjeu européen et international

La question néo-calédonienne dépasse les frontières hexagonales. L'Union européenne, soucieuse de stabilité dans ses territoires, observe de près les négociations. La France, déjà confrontée à des crises diplomatiques avec des pays comme la Chine ou la Russie, ne peut se permettre un nouveau foyer d'instabilité. Les DOM-TOM, souvent en première ligne des tensions postcoloniales, pourraient s'inspirer – ou se méfier – des choix faits en Nouvelle-Calédonie.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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Commentaires (2)

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EyeToEye71

il y a 5 jours

La situation est complexe, mais il faut éviter les postures. Le dialogue doit primer, même si les tensions sont fortes. L'équilibre est fragile...

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A

Avoriaz

il y a 5 jours

Macron et Lecornu jouent aux pompiers pyromanes en Nouvelle-Calédonie. L'accord de Bougival est une mascarade néolibérale qui ignore les revendications sociales et écologiques !!!

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G

ghi

il y a 5 jours

@avoriaz La France ne peut pas se permettre de laisser tomber un territoire stratégique. L'indépendance serait un désastre économique et sécuritaire. Il faut tenir bon !

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