Un engagement prolongé sous pression
La « grande cause nationale » dédiée à la santé mentale, initialement prévue pour 2025, sera prolongée jusqu'en 2026. Cette décision, annoncée par Matignon ce jeudi 27 novembre, intervient après une réunion entre le Premier ministre Sébastien Lecornu, la ministre de la Santé Stéphanie Rist et l'ancien Premier ministre Michel Barnier, figure historique de ce combat.
Un constat d'échec partiel
Si le gouvernement vante une « parole simple et bienveillante » sur la santé mentale, les critiques fusent. Les actions n'ont pas été assez rapides, déplorait récemment Nicole Dubré-Chirat, présidente de la commission d'enquête parlementaire sur le sujet. Les retards accumulés, notamment chez les jeunes, soulignent l'insuffisance des moyens alloués.
Un plan gouvernemental critiqué
En juin, le gouvernement avait dévoilé un plan pour améliorer la prise en charge des troubles psychiques, mais les soignants l'ont jugé insuffisant. Les financements manquent, et la psychiatrie publique peine à attirer des vocations, malgré les promesses.
Michel Barnier en première ligne
L'ancien Premier ministre, aujourd'hui député de Paris, avait plaidé pour cette prolongation devant l'Assemblée.
« La volonté s'émousse si elle n'est pas soutenue. Les changements de ministres, le rythme effréné des réformes… Il faut du temps »,a-t-il alerté, pointant du doigt l'instabilité politique.
Vers des mesures plus concrètes ?
Matignon promet désormais des actions plus visibles : soutien accru aux associations, intégration de la santé mentale dans toutes les politiques publiques, et meilleure coordination interministérielle. Reste à savoir si ces annonces suffiront à combler les lacunes d'un système à bout de souffle.