Un témoignage explosif sur la détention et la politique
Dans son nouveau livre Le Journal d'un prisonnier, Nicolas Sarkozy livre un récit détaillé de ses trois semaines d'incarcération à la prison de la Santé, tout en livrant des analyses politiques qui pourraient bien relancer le débat sur l'avenir de la droite française.
Une expérience carcérale marquée par l'isolement
L'ancien président décrit avec une rare intensité son quotidien en détention, où il se nourrissait principalement de produits froids, faute de savoir cuisiner. L'absence de lumière naturelle et de contact avec l'extérieur l'a profondément marqué : « Tout mon nouvel environnement respirait le malheur, la lourdeur, le désastre de vies brisées. »
Un plaidoyer pour son innocence
Sarkozy maintient fermement son innocence dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
« Tant que je disposerai d'un souffle de vie, je me battrai de toutes mes forces pour la démontrer. »Il critique aussi l'ambiance de culpabilité qui règne en prison, où la promiscuité avec des détenus condamnés pour des crimes graves aurait pu le faire douter de lui-même.
Une attaque frontale contre Macron
L'ancien président ne rate pas l'occasion de critiquer son successeur, qualifiant la dissolution de l'Assemblée nationale de « funeste décision ». « Je n'avais pas compris et encore moins accepté ce que j'avais considéré comme un caprice. » Il évoque aussi un entretien tendu avec Emmanuel Macron avant son incarcération, soulignant leur relation désormais rompue.
La droite face à l'extrême droite : un débat qui s'annonce explosif
Sarkozy y livre une réflexion sur les relations entre la droite et le Rassemblement national, rejetant l'idée d'un front républicain. « L'alternative ne réside pas dans un accord ou non avec le RN, mais dans une volonté de parler sincèrement à ces électeurs qui ne sont plus les nôtres. » Il critique aussi le « cordon sanitaire factice » autour du parti de Marine Le Pen, tout en reconnaissant des divergences avec ses dirigeants.
Des soutiens internationaux inattendus
L'ancien président révèle avoir reçu des messages de soutien de dirigeants étrangers, notamment du Maroc, de la Côte d'Ivoire et du Rwanda. Il mentionne aussi des demandes de visite d'ambassadeurs, dont celui des États-Unis et de l'Argentine, bien qu'il ait refusé certaines par crainte de polémiques.
Un livre qui pourrait relancer la guerre des droites
Alors que Les Républicains traversent une crise profonde, Sarkozy appelle à un « esprit de rassemblement le plus large possible ». Ses propos pourraient bien alimenter les tensions au sein de la droite française, à moins d'un an des élections européennes et dans un contexte de montée de l'extrême droite.