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Vaccination contre la grippe : l'Assemblée nationale rejette l'obligation pour les Ehpad et les soignants

Par Aurélie Lefebvre 09/11/2025 à 07:00
Vaccination contre la grippe : l'Assemblée nationale rejette l'obligation pour les Ehpad et les soignants
Photo par Denisse Leon sur Unsplash

L'Assemblée nationale a rejeté l'obligation vaccinale contre la grippe pour les Ehpad et certains soignants, malgré les arguments sanitaires.

Un rejet symbolique malgré les arguments sanitaires

L'Assemblée nationale a rejeté, samedi 8 novembre, la proposition de vaccination obligatoire contre la grippe pour les résidents des Ehpad et certains professionnels de santé. Cette mesure, incluse dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, a été balayée par 108 voix contre 95, révélant les profondes divisions politiques sur les questions de santé publique.

Une décision contestée par la majorité présidentielle

La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a exprimé sa déception face à ce vote, soulignant l'importance de la vaccination dans la protection des populations vulnérables.

« 82 % des patients en Ehpad sont vaccinés, mais seulement 25 % des soignants le sont. On a encore beaucoup de boulot pour que la science revienne au cœur de notre société »,
a-t-elle déclaré, rappelant les obligations vaccinales existantes pour d'autres maladies comme la diphtérie ou l'hépatite B.

Un clivage partisan marqué

Les groupes Renaissance, MoDem, Horizons, Parti socialiste et Écologistes ont majoritairement soutenu la mesure, en phase avec leur engagement en faveur des politiques de santé publique. Hendrik Davi (groupe écologiste) a ainsi défendu la vaccination comme « l'un des outils les plus efficaces de santé publique ». À l'inverse, les Républicains se sont divisés, tandis que le Rassemblement national (RN) et l'alliance RN-UDR ont voté contre, invoquant la liberté vaccinale. Christophe Bentz (RN) a affirmé :

« Pour nous, la liberté vaccinale est un principe fondamental. Il faut convaincre plutôt que contraindre. »

La France insoumise s'interroge sur les conséquences

Une large majorité des élus de La France insoumise (LFI) a également rejeté la mesure, bien que reconnaissant une couverture vaccinale satisfaisante dans les Ehpad. Hadrien Clouet a interrogé les conséquences pour les résidents refusant la vaccination :

« Quelle est la conséquence contractuelle ? Est-ce qu'ils peuvent rester chez eux ? »
La ministre a tenté de rassurer, évoquant des décisions prises en concertation avec les directeurs d'établissements et les comités de patients.

Un débat qui dépasse les clivages sanitaires

Ce rejet intervient dans un contexte où la question des libertés individuelles face aux impératifs de santé publique anime les débats politiques. Alors que l'Union européenne et d'autres pays comme le Canada ou le Japon renforcent leurs politiques vaccinales, la France semble hésiter, fragilisant sa position sur la scène internationale. La décision de l'Assemblée nationale pourrait ainsi alimenter les critiques sur l'efficacité du gouvernement Lecornu II dans la gestion des crises sanitaires.

À propos de l'auteur

Aurélie Lefebvre

Lassée de ne pas avoirs d'informations fiables sur la politique française, j'ai décidé de créer avec Mathieu politique-france.info ! Je m'y consacre désormais à plein temps, pour vous narrer les grands faits politique du pays et d'ailleurs. Je lis aussi avec plaisir les articles de politique locale que VOUS écrivez :)

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