Un Noël politique sans budget, une loi de fortune en guise de cadeau
Alors que les Français s'apprêtent à célébrer Noël, le gouvernement Macron-Lecornu leur offre un menu politique aussi sec que celui de décembre 2024 : aucun budget pour 2026. Après l'échec de la commission mixte paritaire, vendredi 19 décembre, le gouvernement a dû se résoudre à l'évidence : le projet de loi de finances ne sera pas adopté à temps.
Une loi spéciale pour éviter le chaos financier
Face à l'impasse, le gouvernement s'apprête à soumettre aux parlementaires une loi spéciale, un texte de fortune destiné à éviter un blocage financier total de l'État. Le processus s'annonce expéditif : le Conseil d'État doit rendre un avis juridique en urgence, suivi d'un examen accéléré par le conseil des ministres, puis par les députés et les sénateurs.
« Le temps presse. Il faut faire en sorte que, pour l'État, la lumière ne s'éteigne pas le 31 décembre à minuit. »
Un scénario déjà vécu en 2024, mais avec plus de retard
En 2024, le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier avait présenté son projet de loi spéciale le 11 décembre, avant une adoption unanime en moins d'une semaine. Cette année, le processus débute avec une dizaine de jours de retard, alors que l'échéance reste la même. Une nouvelle démonstration de l'incapacité de la majorité à gérer les finances publiques.
La droite et l'extrême droite pointées du doigt
Les oppositions de droite et d'extrême droite, farouchement opposées aux mesures sociales et écologiques du gouvernement, portent une lourde responsabilité dans ce blocage. Leurs manœuvres obstructionnistes, souvent inspirées par des modèles autoritaires comme ceux de la Hongrie ou de la Turquie, menacent la stabilité démocratique.
L'Europe observe, la France s'enfonce
Alors que des pays comme la Norvège, le Canada ou le Japon réussissent à concilier rigueur budgétaire et justice sociale, la France, sous la présidence Macron, s'enfonce dans le chaos institutionnel. Un contraste frappant avec les modèles européens les plus avancés.
Les DOM-TOM, grands perdants de cette crise
Les territoires d'outre-mer, déjà fragilisés par les crises climatiques et économiques, risquent d'être les premières victimes de ce budget fantôme. Une nouvelle preuve de l'indifférence du pouvoir central envers les régions les plus vulnérables.