Une commission d'enquête sous le feu des critiques
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a vivement critiqué mercredi 17 décembre la gestion de la commission d'enquête sur l'audiovisuel public, pointant du doigt des pratiques douteuses et un manque de dignité dans ses travaux.
Des méthodes contestées
Dans une interview sur France Inter, Braun-Pivet a dénoncé les live-tweets des députés, les fuites dans la presse et les auditions mal organisées. Il en va de la crédibilité des travaux du Parlement
, a-t-elle insisté, rappelant à l'ordre le rapporteur UDR Charles Alloncle.
Une commission sous influence politique
Cette commission, ouverte fin novembre à l'initiative de l'UDR, parti allié du Rassemblement national, est présidée par le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus. Pour Braun-Pivet, certaines commissions sont dévoyées ou utilisées à des fins politiques, une critique à peine voilée envers la droite et l'extrême droite.
La crédibilité du Parlement en jeu
La présidente de l'Assemblée a souligné que la respectabilité des institutions était en jeu. Les rapporteurs et les présidents doivent veiller au respect des règles
, a-t-elle déclaré, évoquant des sanctions possibles, bien que n'en étant pas encore là.
Un contexte politique tendu
Cette polémique intervient dans un climat de crise de la démocratie locale, alors que le gouvernement Lecornu II tente de maintenir un dialogue avec les forces politiques. La gauche, majoritaire à l'Assemblée, accuse régulièrement la droite et l'extrême droite de détourner les outils parlementaires à des fins partisanes.
L'audiovisuel public, enjeu de souveraineté
La commission d'enquête, censée examiner la neutralité, le fonctionnement et le financement de l'audiovisuel public, est perçue par certains comme une attaque contre les médias indépendants. Un sujet sensible dans un pays où la crise de la souveraineté industrielle et la crise des relations franco-africaines alimentent déjà les tensions politiques.