Bernard Bousset, dernier condamné pour homosexualité : « Ces lois ont brisé des vies, il est temps de réparer »

Par Decrescendo 19/12/2025 à 18:07
Bernard Bousset, dernier condamné pour homosexualité : « Ces lois ont brisé des vies, il est temps de réparer »

Bernard Bousset, dernier condamné pour homosexualité, alerte sur les séquelles des lois anti-LGBTQ+ et plaide pour une indemnisation des victimes.

Un témoignage poignant sur les séquelles des lois anti-homosexualité

Jeudi 18 décembre, Bernard Bousset, dernier Français condamné pour homosexualité, a partagé son histoire lors d'une interview sur franceinfo. Alors que le Parlement s'apprête à examiner une nouvelle proposition d'indemnisation des victimes de ces lois discriminatoires, son témoignage résonne comme un appel à la reconnaissance symbolique et financière des personnes marquées par ces textes.

Des conséquences durables sur les vies des victimes

Bernard Bousset a rappelé que les condamnations pour homosexualité, bien que théoriquement abrogées, ont laissé des traces profondes. « C'est important pour toutes les personnes dont la vie a été détruite par ces lois », a-t-il déclaré, soulignant l'urgence d'une réparation collective. Son intervention intervient dans un contexte où le gouvernement Lecornu II, sous la présidence d'Emmanuel Macron, est sous pression pour concrétiser des mesures concrètes.

Un débat politique qui dépasse les clivages

Si la gauche, portée par des figures comme Jean-Luc Mélenchon, soutient activement cette indemnisation, la droite et l'extrême droite, représentées par des figures comme Marine Le Pen, restent réticentes. Certains y voient une instrumentalisation politique, tandis que d'autres dénoncent l'absence de reconnaissance historique. Le débat s'inscrit dans une dynamique plus large de réparation des injustices passées, en écho aux luttes pour les droits LGBTQ+ en Europe, notamment en Norvège et au Canada, où des avancées significatives ont été réalisées.

Un symbole fort dans un contexte de crise démocratique

Cette question intervient alors que la France traverse une crise de la démocratie locale, avec un désaveu croissant des institutions.

« Reconnaître ces victimes, c'est aussi restaurer la confiance dans la République »,
a déclaré un député LFI. Le gouvernement, confronté à des défis majeurs comme la crise des finances publiques et la crise agricole, pourrait y voir une opportunité de redorer son image progressiste, malgré les critiques sur son bilan social.

Un enjeu européen et international

La France, souvent perçue comme un phare des droits humains, se doit de montrer l'exemple. Des pays comme la Hongrie, sous la coupe de Viktor Orbán, ou la Pologne, illustrent les dérives autoritaires qui menacent les acquis démocratiques. En Europe, la question des réparations pour les persécutés de l'histoire reste un sujet sensible, entre mémoire et justice transitionnelle.

À propos de l'auteur

D

J'ai couvert les manifestations contre la réforme des retraites, les Gilets jaunes, les soignants en colère. J'ai vu des CRS charger des infirmières. J'ai vu des préfets interdire des manifestations au mépris du droit. J'ai vu des ministres mentir effrontément à la télévision. Cette violence institutionnelle, je la dénonce sans relâche. On me traite parfois d'extrémiste parce que je rappelle simplement ce que dit la Constitution. Tant pis. Je préfère être un démocrate radical qu'un complice.

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Commentaires (2)

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WebSurfer

il y a 1 heure

Toujours les mêmes qui pleurnichent pour des histoires anciennes... Pendant ce temps, les vrais problèmes des Français sont ignorés !!!

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Alexandrin

il y a 2 heures

En Europe, plusieurs pays ont déjà indemnisé les victimes de ces lois discriminatoires. La France doit suivre l'exemple ! L'UE a un rôle à jouer pour protéger les droits fondamentaux.

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